Medef Oise : une garden party sous le signe du voyage
Pour sa quinzième édition, la traditionnelle garden party du Medef Oise s'est déroulée à la Mer de sable, le 27 juin. Durant la soirée, les adhérents ont voyagé dans plusieurs mondes : celui de l’Enfance et celui du Far West grâce au décor du parc mais aussi celui du cerveau, avec une conférence interrogeant sur l'intelligence artificielle.
En choisissant la
Mer de sable comme lieu pour la Garden Party, « nous
voulions proposer une soirée autour de 3 voyages : celui de
l’Enfance, celui du Far West et celui au centre du cerveau ! Le
premier voyage en Enfance se fait dès que les participants ont
poussé les portes de la mer de sable car la plupart sont venus
enfants sur ce parc. L’endroit a enchanté notre enfance à tous
! », précise le Medef Oise.
Pour le second voyage, celui dans le Far West, c’est la conquête de l’Ouest avec toutes les modifications que cela a entraîné... et le lien avec le contexte actuel de notre société a été fait. En effet, cette époque âpre et violente a débouché sur de sombres catastrophes humaines et environnementales. « Aujourd’hui la situation n’est pas comparable mais certaines questions : comment éviter que les transitions à venir économiques, sociales, environnementales et énergétiques n’emportent des pans entiers de nos activités. Certaines pistes sont lancées comme le fait que l’intérêt général colle avec la somme des intérêts particuliers », réfléchit-on au Medef Oise.
Un
dispositif gagnant-gagnant mis en place par Olivier Remoissonnet,
entrepreneur charismatique, avec la création de la communauté
des entreprises inclusives. Son idée est simple : réunir d’un
côté des personnes éloignées de l’emploi pour diverses raisons
et d’un autre des entreprises qui peinent à recruter. Et pour une
idée simple : « la prochaine transition que nous
aurons à vivre dans notre Far West sera sociale. » Et des
actions concrètes : « Nous devons travailler ensemble
sur tous les fronts, ne pas ménager nos moyens, faire preuve de
calme et de résilience et après une analyse fine de la
situation, nous attacher de manière opiniâtre à réaliser les
objectifs fixés par notre plan d’action. »
Mais
faut-il encore des moyens. La Préfète
de l’Oise, Catherine Seguin, est intervenue en mettant l’accent
sur la nécessité de la présence et de l’action constante de
l’état et de l’ensemble de ses services aux côtés, en appui,
et en accompagnement des entreprises et du développement du
territoire. «
Allons sans crainte porter le changement, allons-y ensemble, et
allons-y dans la co-construction ! »,
a-t-elle indiqué.
Le devenir de l'intelligence humaine serait-il social ?
Le troisième voyage
a été relatif à l'espèce humaine même : celui au centre du
cerveau. Luc Baijot a donc laissé la place au Professeur Pierre
Marie Lledo de l'Institut, pour un exposé fascinant sur le mode de
fonctionnement du cerveau, des biais cognitifs dont nous sommes
parfois victimes ainsi que sur les outils qui nous permettent de
s’engager et d’agir : le désir et le plaisir. Pendant 45
minutes, le professeur a présenté ce qu’est l’humain, comment
fonctionne le cerveau, ce qui permet de le faire progresser ou ce qui
le détruit. Est-ce donc le temps de revisiter le process humain ?
Car
« le cerveau se nourrit, s’épanouit dans le changement,
la différence, l’altérité et l’extériorité. A contrario il
se détruit dans la permanence des choses, dans la routine. »
Une découverte qui pousse à la réflexion tout comme l'existence de
deux cerveaux... et une essence sociale à nourrir. « Les
informations venant du monde et les informations venant de l’humain.
L’humain est la quintessence de l’animal social ! Celui qui est
le plus branché socialement, est celui qui résistera le plus. Le
seul facteur robuste pour lutter contre la maladie, c’est la
relation à l’autre. »
En
somme, les deux variables pour un humain dans l’action, dans
l’engagement, c’est le désir et le plaisir. Les systèmes de
gratifications pour un humain sont donc extrêmement importants...
nous sommes tous en attente de signaux positifs. « Le
leader, le manager, le chef de famille est donc celui qui doit
distribuer le plus généreusement possible du désir. Afin de
devenir un manager neuro-amical, un dirigeant neuro-amical, il faut
savoir distribuer l’information, aider chacun à comprendre et non
à savoir. Quand l’information est digérée, l’action est
possible, avec deux promesses à tenir : le plaisir c’est dans
l’immédiateté, mais également le projet, le sens, que l’on ne
trouve que par la présence d’autrui. » Ce fut un voyage humain.