Medef Oise : le recrutement au cœur de l'avenir
Après deux ans de crise économique
et la crise énergétique en fin d'année 2022, le Medef Oise se
tourne vers l'avenir. Lors des vœux, à la Maison des entreprises de
Fitz-James, le 30 janvier, Luc Baijot, le président, entend
développer la formation des jeunes, en lien direct avec les
entreprises, dans le but de pallier au problème du moment - et des
années qui arrivent - pour bon nombre d'entreprises, le recrutement.
« Le mur
de faillites n'a pas eu lieu ». Luc Baijot débute l'année
2023 positif tout en remerciant l’État et l'Urssaf d'avoir aidé
les entreprises durant la crise de la Covid-19, notamment avec les
PGE. « Cela a permis d'aider la trésorerie et de favoriser
le crédit inter-entreprise pour que l'économie continue de
fonctionner », précise-t-il.
Si la guerre en
Ukraine et la crise de l'énergie restent des paramètres pesants
pour les entreprises, le Medef Oise ne cède pas pour autant à la
panique et le moral des dirigeants demeure bon. « On peut
dire qu'on est sorti de la crise », note le président,
précisant que des discussions avec les distributeurs d'énergie sont
toujours en cours. « Même si je pense que nous subissons
une crise alors même que nous avions des centrales, énonce-t-il.
Qu'avons nous-fait durant 15 ans ? » Du
côté des aides, le président de la Région Xavier Bertrand,
présent lors des vœux, a appelé les dirigeants à se tourner vers
la Région : « Nous sommes un développeur
d'entreprises, notre première mission est de créer de l'emploi,
elle est économique. »
Subventions, fonds européens, dispositifs... « Il
faut avoir le réflexe Région, pour développer des projets ou quand
il y a des problèmes »,
note-t-il.
Ce
contexte est aussi favorisé par le plan France Relance, qui a pris
le relais de la croissance économique après les PGE. Objectif ?
Aider les entreprises à se développer. Dans l'Oise, « ce
plan a permis de débloquer 348 millions d'euros, dont 174 millions
pour la compétitivité, 85,5 millions d'euros pour l'écologie et
88,3 millions pour la cohésion sociale »,
précise Noura Kihal Flégeau, sous-préfète
de Clermont, présente lors de ses vœux et en charge de France
Relance. Une réussite du point de vue de tous qui permet maintenant de penser
à la compétitivité et à l'avenir.
2023 : le recrutement et Rev3
Ces tempêtes
passées, le Medef Oise se concentre sur l'avenir et surtout sur un
autre problème,lui, structurant : le recrutement. « De
nombreuses entreprises ont du mal, voire ne peuvent pas produire car
elles n'arrivent pas à recruter, constate Luc Baijot. C'est
un vrai problème et il faut agir maintenant. »
Pour
ce faire, il mise sur la formation de la jeunesse. « Il
faut donner envie aux jeunes et leur montrer que Zola, c'est fini
! », martèle-t-il. Et
ainsi créer un travail commun avec toutes les entreprises du
département, sous la forme d'une « école-entreprise ».
C'est-à-dire accueillir les élèves dans les entreprises pour des
visites afin « qu'ils découvrent réellement
l'environnement, les métiers et peut-être leur donner des idées ou
susciter des vocations »,
prévoit le président. C'est aussi revoir les modes de recrutement
« pour s'adapter à la nouvelle génération »
et mettre en place une réflexion
commune, là aussi pour s'adapter à la transformation de la société.
Toujours
dans une dynamique d'avenir, le Medef Oise va suivre le mouvement
Rev3, impulsant des projets précurseurs et innovants impactant sur
l'avenir du pays, comme l'hydrogène par exemple. « L'hydrogène
et le Canal Seine-Nord sont deux piliers sur le territoire de l'Oise
qui rentrent dans cette transformation de la région »,
explicite Xavier Bertrand. Une dynamique également suivie par
l’État, avec son nouveau plan France 2030 avec lequel déjà 25
millions d'euros ont été débloqués pour l'hydrogène dans l'Oise.
« L'objectif
de ce plan est d'apporter un soutien aux secteurs de pointe pour que
la France soit leader dans certains domaines »,
précise Noura Kihal
Flégeau.
Pour le Medef Oise, l'année 2023 sera synonyme de projets et de
construction d'une nouvelle dynamique... et laisser la crise Covid
dans le passé pour plancher sur l'avenir des entreprises.