Syndicat patronal
Medef Grand Est : en attendant la REF...
Les 28 et 29 août prochains, le Medef national organise sa traditionnelle grand-messe, la REF (Rencontre des entrepreneurs de France) à l’hippodrome de Paris-Longchamp. Un laboratoire d’idées et de réflexions version XXL auquel participeront pour le première fois en tant que président du Medef Grand Est, Alexandre Farro et Éléonore Marchal, sa secrétaire générale. L’occasion de prendre le pouls régional de l’état d’esprit entrepreneurial version mouvement patronal.
Lui est spécialisé dans le conseil, la stratégie et l’influence via son agence de communication nancéienne et parisienne Les Emotionneurs. Elle, est une professionnelle de la communication, des relations presse avec une expérience solide dans l’écosystème entrepreneurial version facilitatrice de recrutement du fait de son parcours au sein de la Maison de l’Emploi du Grand Nancy. Alexandre Farro est président du Medef Grand Est depuis le début d’année succédant à Bruno Arcadipane qui vient d’être nommé dans la garde rapprochée du nouveau président du Medef national, Patrick Martin, comme vice-président en charge des adhérents. Éléonore Marchal est la secrétaire générale du Medef régional, fraîchement arrivée depuis le mois de mai. Un duo meurthe-et-mosellan opérationnel pour mener à bien ce Medef régional XXL affichant neuf Medef territoriaux, neuf branches professionnelles avec comme mission première de défendre et représenter les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. Loin d’être une mince affaire «dans un contexte plus que délicat où l’on ne cesse d’ajouter de la complexité à la difficulté», constate Alexandre Farro. Crise énergétique, guerre en Ukraine, retraite, violences urbaines, la liste à la Prévert des difficultés auxquelles doit faire face l’univers entrepreneurial (tout comme les autres strates sociétales) n’a de cesse de s’allonger. «Nous ne sommes pas sortis d’une crise, qu’une nouvelle arrive. Il n’y a pas de pause, pas de répit. » Des difficultés redondantes depuis maintenant trois ans auxquelles le mouvement patronal régional voit l’ajout d’une complexité politique aussi bien au niveau international, national et européen.
Une stratégie bidirectionnelle
«Les schémas politiques aujourd’hui sont compliqués. Il semble n’y avoir qu’une approche verticale des choses et les sujets ne sont pas abordés d’une façon holistique. Dans ce contexte difficile, les chefs d’entreprise ont besoin de stabilité. Une chose que nous n’avons pas ! » Le récent remaniement ministériel opéré est mis en avant même si dans l’ensemble c’est plutôt la continuité qui semble avoir été choisie, du moins pour les ministères touchant directement la sphère entrepreneuriale. Interlocuteur des décideurs et pouvoirs publics régionaux, le président du Medef Grand Est assure «n’avoir aucun problème dans la discussion, les échanges sont constructifs et nos discussions avec les pouvoirs publics ont pour objectif de réellement de mettre en œuvre une stratégie bidirectionnelle au profit de la croissance et du développement de nos territoires.» C’est dans la mise en application des politiques nationales déclinées territorialement que les choses apparaissent plus délicates. «Le temps des politiques n’est pas celui des entrepreneurs.» Les exemples sont tout aussi multiples qu’hétéroclites : transition énergétique, la question de la ZAN (Zéro artificialisation nette) des sols, le dialogue social avec une quasi-certitude d’une résurgence de mouvements sociaux à la rentrée, «l’hiver sera chaud mais pas forcément pour des raisons climatiques», la digitalisation en passant par l’intelligence artificielle ou encore la facture électronique. «Le métier premier de l’entrepreneur, c’est de faire du business», assure Alexandre Farro en connexion parfaite avec le discours du nouveau président du Medef national, Patrick Martin élu début juillet. «Sans croissance, pas de financement, ni d’innovation pour mener l’indispensable transition environnementale et énergétique, pas de créations d’emplois, pas de gains de pouvoir d’achat, une fragilisation grave de nos finances publiques et de nos régimes sociaux.» Cette ligne de conduite devrait être, de nouveau, mise en avant, à l’occasion de la REF (Rencontre des entrepreneurs de France) du mouvement patronal les 28 et 29 août prochains à l’hippodrome de Paris-Longchamp. Le Medef Grand Est et ses Medef territoriaux y seront naturellement présents.
La REF en mode James Bond
Demain ne meurt jamais ! Slogan affiché de la REF (Rencontre des entrepreneurs de France) 2023 annoncé les 28 et 29 août prochains à l’hippodrome Paris-Longchamp. «C’est notre rentrée économique et politique, le temps des bilans et des perspectives», assure Alexandre Farro, le président du Medef Grand Est. Plus de 150 intervenants, une trentaine de débats sont annoncés histoire de tenter de se projeter dans un contexte géopolitique et économique plus que délicat. Plus d’infos sur le https://laref.org/