MDE 55 Préparer les mutations

Suite au projet baptisé «Maisons de l’emploi et développement durable», initié depuis 2008 par l’Ademe et l’Alliance Villes Emploi, la Maison de l’emploi (MDE) de la Meuse travaille sur les métiers d’avenir dans le bâtiment et le bois-énergie/ biocarburants, depuis fin 2010. Après le temps du diagnostic et de l’ingénierie, l’heure est à la mise en oeuvre.

La Maison de l’emploi (MDE) de la Meuse travaille notamment sur les métiers d’avenir dans le bâtiment.
La Maison de l’emploi (MDE) de la Meuse travaille notamment sur les métiers d’avenir dans le bâtiment.
«Ce programme a été un accélérateur sur le terrain. Il a permis aux acteurs de prendre conscience et surtout d’anticiper les besoins de demain», confie David Raoul, chargé de projet de la plate-forme emploi de la MDE Meuse.

«Ce programme a été un accélérateur sur le terrain. Il a permis aux acteurs de prendre conscience et surtout d’anticiper les besoins de demain», confie David Raoul, chargé de projet de la plate-forme emploi de la MDE Meuse.

Si Nancy a donné le ton en testant dès 2008 l’expérimentation dans le cadre de l’opération «Maisons de l’emploi et développement durable», la Meuse a également décidé de s’engager depuis déjà deux ans dans ce projet en se positionnant sur les créations et mutations liées aux métiers du bâtiment. Après avoir mené un diagnostic sur cette filière en réunissant l’ensemble des acteurs économiques et les professionnels, la Maison de l’emploi Meuse met désormais en oeuvre des actions basées sur trois axes. Une sensibilisation nécessaire du grand public, des élus, des artisans est plus que jamais d’actualité afin d’intégrer les mesures du Grenelle de l’Environnement. La formation fait aussi partie des priorités. Et pour cause, partenaire du projet d’Ecurey, la MDE fait partie intégrante de la création d’une plate-forme technique dédiée à la rénovation. Cet outil sera mis à la disposition des centres de formation et accueillera des stagiaires et des salariés du bâtiment. Et pour finir, la structure travaille sur l’accès à l’emploi en développant les clauses sociales en lien avec l’efficacité énergétique. Certaines actions sont mutualisées. C’est le cas du prochain forum emploi dédié aux bâtiments et au développement durable, qui sera organisé à Bar-le-Duc en octobre en partenariat avec Pôle Emploi, ou encore de l’annuaire des compétences sur l’efficacité énergétique, qui regroupera les professionnels en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Meuse.

Un accélérateur

La Maison de l’emploi (MDE) de la Meuse travaille notamment sur les métiers d’avenir dans le bâtiment.

La Maison de l’emploi (MDE) de la Meuse travaille notamment sur les métiers d’avenir dans le bâtiment.

Co-financé par l’Ademe et les fonds européens Leader, «ce programme a été un accélérateur sur le terrain. Il a permis aux acteurs de prendre conscience et surtout d’anticiper les besoins de demain», confie David Raoul, chargé de projet de la plateforme emploi de la MDE. En parallèle de ce dossier, la MDE a répondu à l’appel à projets concernant le bois-énergie et les biocarburants. L’étude a été réalisée par l’ONF et aujourd’hui l’ingénierie se termine. A partir d’octobre, le plan d’action sera enfin opérationnel. L’objectif est d’instaurer de nouvelles pratiques sylvicoles. Actuellement, beaucoup moins de matières premières de déchets de bois sont sur le marché en raison de la baisse du nombre de scieries, explique la MDE, qui souhaite mobiliser les acteurs. Il est vrai que certaines entreprises rencontrent des difficultés à s’approvisionner. Des initiatives seront conduites pour préparer les besoins en compétences des futurs projets d’ampleur comme Syndiese du CEA ou encore l’unité de cogénération à Baleycourt en lien avec Inéos et Lacto Sérum France. Cette stratégie pourrait conduire à la création d’un cluster en partenariat avec la CCI Territoriale de la Meuse. Un volet formation n’est pas non plus oublié. Les groupes de travail, conduits par la Maison de l’emploi ont permis de gagner du temps. «Il n’y aura pas des centaines d’emplois créés dans le boisénergie. Très peu de nouveaux métiers vont émerger. Toutefois, cette filière devrait être confortée. On a appris à travailler ensemble et à anticiper les futurs besoins. C’est déjà beaucoup», prévient David Raoul. Reste donc à sensibiliser les donneurs d’ordres et à accompagner les professionnels.