Maxime Mulliez croit au commerce indépendant de proximité
Cinq ans après son ouverture, le succès rencontré par le Village de la marque à Villeneuve-d’Ascq conduit son concepteu
Propriétaire d’un site industriel au 206 B rue Jean-Jaurès dans le quartier du Breucq, à Villeneuve-d’Ascq, qui a accueilli en son temps l’enseigne de dépôt-vente Deposit qu’il avait créée à 23 ans en août 1981 et quatre courts de tennis, Maxime Mulliez ne savait pas trop à quoi l’employer jusqu’à ce qu’il ait “le nez de vouloir remettre du commerce en centreville”. Après avoir obtenu un avis favorable de la Commission départementale d’équipement commercial du Nord, en date du 24 févier 2005, pour 1 499 m2 de surface de vente, l’idée s’est concrétisée en 2007 avec l’ouverture du Village de la marque, inauguré en décembre 2008 et qui rassemble aujourd’hui 12 enseignes et bientôt une treizième, un commerce de sushis. A proximité du Grand-Boulevard, Croisiens, Roubaisiens, Wasquehaliens et autres Villeneuvois y trouvent un bouchercharcutier- traiteur (La Compagnie des gourmets), un caviste (Cuvelier-Fauvarque), un primeur (La Parisienne), un fromager (Fromagerie Ambroise, complétée de La Table d’Ambroise, bar à fromages), une pizzeria (Au 52), une boulangeriepâtisserie (Le Fournil de mon enfance), un restaurant (La Pataterie), une boutique de cadeaux et bijoux tendance (Le Monde des Julie’s), deux boutiques de prêt-à-porter de marque hommes et femmes (John BCD et O’loft), une boutique spécialisée dans le trekking et la randonnée (Horizons nature), et un centre de bronzage (Recto-verso), tous répartis autour d’un parking de 55 places.
“Une vraie demande pour de vrais contacts”. Pour parfaire la promotion du village et de ses commerces, un site internet villagedelamarque.fr a été créé. “Au-delà de la présentation des enseignes présentes et des promotions qu’elles sont amenées à proposer à leur clientèle, ce site sert à fédérer le village”, explique Maxime Mulliez pour qui “tous les commerçants sont dans le même bateau”.
“Tout a été rasé, refait à neuf avec un concept un peu à l’ancienne, par exemple des trottoirs en pavés. J’ai cherché moimême un par un les artisans et commerçants. Il a une vraie demande pour de vrais contacts entre la clientèle et les commerçants”, résume un Maxime Mulliez qui a un projet de développement pour son village commercial. “J’ai le projet de doubler la surface de vente du Village de la marque et d’augmenter le nombre de places de parking, explique-t-il, en l’étendant sur la friche industrielle voisine de l’ancienne fabrique de ressorts Lefevere. Nous sommes en attente du permis de construire. L’idée qui appuie ce projet est d’élargir l’offre. Pour répondre totalement à la demande de proximité, le centre manque d’un salon de coiffure, d’une boutique de chaussures enfant, d’un magasin de cadeaux…” Les atouts du projet ne manquent pas : plus de 20 000 véhicules passent quotidiennement rue Jean-Jaurès, le boulanger fait 700 clients par jour et La Pataterie, 4 000 clients par mois. Le projet de Maxime Mulliez est complémentaire du projet porté par le groupe Vinci de construire quelque 200 logements sur le même site. S’il a toujours en tête l’animation et l’exten-sion du Village de la marque, Maxime Mulliez a aussi un second fer au feu avec la concrétisation du projet “Mon village du Recueil”, toujours à Villeneuve-d’Ascq, mais rue Alfred-de-Vigny dans le quartier du Recueil. Ce village, présenté certes en conseil de quartier en février mais dont le recrutement des commerçants vient de débuter, est une réplique conceptuelle du Village de la marque. “Prenez une place de village et ses allées piétonnes arborées tout autour. Implantezy une vingtaine de boutiques dédiées aux commerces et services de proximité, ainsi qu’une résidence de standing tournée vers une clientèle senior. Ce village s’appelle ‘Mon village du Recueil’.”
Opération mixte. Ici, sur le site de l’ancienne entreprise de BTP Leduc, 8 000 m2 en propriété, Maxime Mulliez entend “créer un lieu de vie” d’une vingtaine de boutiques avec une résidence de standing de 17 appartements sur trois niveaux pour seniors et 120 places de parking dont plus de 70 ouvertes au public, à proximité d’un pôle médical comprenant médecin, kinésithérapeute, pharmacien. Pour une surface allant de 50 à 240 m2, une modularité aménageable selon les souhaits des preneurs, les commerces sont proposés en location au prix moyen de 200 € le mètre carré. Avec le souhait de “donner une chance aux jeunes créateurs, artisans et commerçants qui souhaitent s’installer” sur la base d’une “relation locataire/ bailleur personnalisée”.
Les atouts mis en avant par Maxime Mulliez sont notamment une zone chalandise attractive avec 12 000 emplois à moins de 10 minutes, 3 000 habitants à moins de 5 minutes à pied et 500 maisons nouvellement construites, le nouvel axe routier Babylone – Grand- Boulevard… Si la livraison des logements est prévue pour la fin de cette année, celle des commerces attendra la fin 2013. Cette opération au Recueil pourrait être l’amorce d’autres, si se concrétisent les contacts que Maxime Mulliez a pu avoir de-ci, de-là, tant le concept qu’il développe peut séduire. La refonte du logo qui associe le concept “Mon village” au lieu qui l’accueille le laisse entrevoir.