Martine Lorphelin, nouvelle directrice de l'AMN

L’Association des maires du Nord se dote d’une nouvelle directrice, qui succède à Olivier Rinder aux côtés du président Patrick Masclet. Longtemps directrice générale des services dans deux communes des Flandres, Martine Lorphelin, 54 ans, entend bien mettre son expérience au service des maires du département.

Après plus de trente ans passés à travailler en mairie, auprès des élus, Martine Lorphelin a pris ses fonctions de directrice de l'AMN début février.
Après plus de trente ans passés à travailler en mairie, auprès des élus, Martine Lorphelin a pris ses fonctions de directrice de l'AMN début février.
D.R.

Après plus de 30 ans passés à travailler en mairie, auprès des élus, Martine Lorphelin a pris ses fonctions de directrice de l'AMN début février.

À quelques jours de sa prise de poste, Martine Lorphelin, la nouvelle directrice de l’Association des maires du Nord, n’a qu’une hâte : se mettre au travail. Regard bleu aiguisé derrière ses lunettes, celle qui se décrit comme “passionnée par la chose publique“, n’a jamais compté ses heures et n’a visiblement pas l’intention de commencer. Surtout pas aujourd’hui, quand tant de dossiers brûlants peuvent empoisonner la vie des élus. Et pour avoir travaillé 31 ans en mairie, Martine Lorphelin en a vu passer des questions épineuses et sait bien quelles problématiques se sont accumulées ces dernières années sur le bureau des maires. “Entre la réforme territoriale, la baisse des dotations, la fusion des communes, etc., nous vivons un moment charnière pour les collectivités, qui se réorganisent, résume-t-elle. Tous les élus sont confrontés à ces questions qui demandent souvent beaucoup de technicité, et ils attendent de l’aide.

Justement, Martine Lorphelin est une technicienne autant qu’une passionnée. Originaire de Merville, elle entre en 1984 à la mairie en tant que collaboratrice du secrétaire général d’alors. La jeune femme se “forme sur le tas“, avant de passer le concours de rédactrice. La garantie, souvent, d’une bonne dose de pragmatisme. C’est au départ en retraite de son prédécesseur, en 1996, qu’elle devient à son tour DGS de la mairie de Merville, “issue du rang“, précise-t-elle avec un soupçon de fierté. Elle restera à ce poste jusqu’en 2011, un moment où elle tente une “réorientation“, tout en restant dans les mêmes eaux : elle quitte la mairie de Merville pour celle de Morbecque, commune voisine. “Je suis passée d’une commune de 10 000 habitants avec 200 agents à une commune de 2 700 habitants et 25 agents. On a le même titre, mais le travail est complètement différent. On doit traiter tous les dossiers et la proximité de la population est plus grande. C’est très intéressant“, analyse-t-elle.

En 2016, s’ouvre un nouveau chapitre pour Martine Lorphelin. Après 31 ans dans la fonction publique territoriale, lui vient l’envie de “voir autre chose“. “Je ne pourrais pas dire que j’ai fait le tour du métier : ce n’est pas possible. Mais à 54 ans, j’ai l’intention de travailler encore longtemps, et je voulais expérimenter autre chose.” Elle se met en disponibilité pour embrasser le poste de directrice de l’Association des maires du Nord. Une nouvelle vie qu’elle envisage sans appréhension, sûre de ses qualités, éprouvées de longue date sur le terrain. “Tout au long de ma carrière, j’ai travaillé avec  cinq maires différents. DGS, c’est une fonction qui demande beaucoup de souplesse et de capacité d’adaptation. Il faut savoir s’adapter aux méthodes de travail et aux attentes des nouveaux élus, sans perdre le fil des dossiers en cours. On ne dit rien, mais on est l’ombre du maire, on voit tout, on observe, on analyse, on glisse une note“, s’amuse Martine Lorphelin. Une expérience − et une expertise − que la nouvelle directrice a hâte de mettre au service de tous les édiles du département. “650 maires, c’est autant de personnalités différentes, de problématiques différentes. Mais je sais de quoi ils parlent, les questionnements qu’ils ont, je les ai forcément eus. Je saurai les aider à hauteur de leurs attentes.