Mariloo : le Airbnb de la location publique
Avec l’ambition de mettre à disposition à la location le maximum de lieux gérés par les mairies, Mariloo (anciennement MaMairieLoue) ouvre un nouveau champ des possibles aussi bien pour les loueurs et que pour les maires.
Si l’événementiel vit actuellement de grandes difficultés, le retour progressif à la vie normale va générer une demande forte de lieux pour rassembler, célébrer, organiser. Lancée en octobre 2019, la start-up MaMairieLoue.fr avait déjà pressenti cette demande, bien avant la crise sanitaire qui venait s’abattre sur la France quelques mois plus tard. «On rapportait, après trois mois de lancement, près de 120 000€ de chiffre d’affaires de recette publique directement dans les caisses des communautés», se rappelle Mehdi En Asseri, cofondateur du site internet.
Petit-fils d’élu, Mehdi En Asseri a, comme il dit, baigné dans le monde des collectivités. Et quand, un jour, l’ancien responsable des marchés publics d’un grand groupe décide de fêter son anniversaire, Mehdi En Asseri est frappé par l’offre disponible : «Rien que pour une petite ville comme Samer, il y avait cinq ou six offres de location. Je me suis dit : c’est dommage, ces lieux sont sympas et pas chers, ils sont nombreux et les habitants autour ne sont pas forcément au courant...» Depuis, avec Marion Desprez, la deuxième cofondatrice, il y a du chemin de parcouru.
De la salle communale au monastère
Accompagné par Hauts-de-France innovation développement pour la conception d’un outil permettant une réservation 100% dématérialisée, Mariloo (anciennement MaMairieLoue) se présente comme le AirBnB de la location de lieux destinés à l’événementiel. Pour l’instant concentré sur les Hauts-de-France, le panel de choix est varié :
«On peut avoir des lieux culturels, comme la Manufacture à Roubaix, des lieux sportifs, une piscine ou même un monastère ! Ce sont des lieux que l’on retrouve souvent uniquement dans le domaine public. Le parc immobilier de l’État est très riche, il y a des pépites et on a à coeur de les mettre en avant», explique Mehdi En Asseri.
Avec une offre nouvelle et inédite, Mariloo (anciennement MaMairieLoue) espère donc offrir de nouvelles solutions aux loueurs de salles, mais surtout aux mairies. «On a plus de 200 collectivités partenaires. Notre service est gratuit pour les communautés pour faire en sorte que la petite commune de 100 habitants puisse, elle aussi, s’offrir un service pour promouvoir ses installations. Les villes ont pris conscience qu’il y a un moyen très concret de mettre ça en avant avec notre site», estime Mehdi En Asseri.
Pour l’instant établi uniquement dans les Hauts-de-France, Mariloo (anciennement MaMairieLoue) ambitionne d’ici la fin de l’année de se développer sur tout l’Hexagone. Voire même un peu plus haut pour son cofondateur : «Si j’avais une ambition, c’est d’être le leader européen de la location publique.» Le défi est lancé.