Mariage de NaturECOLYS et de la SEGA
On savait la Scop Séga en difficulté. Le 20 septembre 2012, l’entreprise est placée en redressement judiciaire. Cinq mois plus tard, Pascal Chavanas devient le gérant de la nouvelle SARL SEGA électricité
Un anniversaire délicat. Février 1963, naissance de la Société d’électricité générale audomaroise, la SCOP SEGA. Le 1er mars 2013, le boss de NaturECOLYS, Pascal Chavanas, évite la liquidation à une société bien connue dans la région.
Paradoxalement, SEGA jouit d’une réputation solide et le carnet de commandes est plutôt bien garni. La disparition en 2011 d’Artois bâtiment, principal client (35% du CA), fragilise la société. La crise et la concurrence effrénée sont un autre écueil…. Les SCOP ont parfois des soucis de rentabilité et des difficultés à bouleverser les habitudes de travail.
Le rapprochement NaturECOLYS et Séga. «Depuis cinq ans, je recherchais quelqu’un pour m’épauler et m’aider à développer et diversifier ma société.» Pascal Chavanas est convaincu que cette personne est Catherine Maës, aux commandes de la Séga depuis juillet 2008. Les deux dirigeants se côtoient au sein de Saint-Omer challenge et s’apprécient. «La notoriété de Séga n’est plus à faire dans l’Audomarois, son image est bonne tant auprès des professionnels que des particuliers. Il suffit d’apporter un souffle nouveau. Je suis optimiste.»
Pascal Chavanas va transférer, dans quelques semaines, l’entreprise dans des bâtiments mieux adaptés qu’il possède à Longuenesse, 40 route des Bruyères, plus accessibles et avec une meilleure visibilité
SEGA énergie et SEGA électricité. Par souci de cohérence, le nom «NaturECOLYS» disparaît au profit de SEGA énergie» (qui regroupera les pôles solaire thermique, solaire voltaïque, poêles et chaudières à granulés), tandis que SEGA électricité reprend l’activité de l’ancienne SCOP. Sur les 17 employés, Pascal Chavanas en a repris 7, ainsi qu’un apprenti et un CDD. L’effectif devrait s’étoffer ces prochains mois par la mixité de ces deux pôles et avec un horizon économique plus favorable
Son parcours professionnel
Le nouveau manager a 46 ans. Issu d’HEI (1985-1990), il intègre SATELEC à Hénin-Beaumont (1991-1992) puis SACEL à Boulogne-sur-Mer (ex-Matra communication) en tant que chef de fabrication (notamment les terminaux des jeux de la FDJ). Avec le boom de la téléphonie mobile GSM, il devient directeur commercial et participe à la mise en place des unités de réparation et du service après-vente en Europe pour les trois opérateurs France Télécom, Bouyghes et SFR. «Cette période boulonnaise de 16 ans fut riche en formation et je dois beaucoup à Pierre-Yves Bésème, président du groupe.» Il émigre ensuite chez SBE pour participer aux projets stratégiques et au développement externe. C’est ainsi que ce businessman prospecte la Pologne, le Maroc… En 2008, l’ingénieur quadragénaire crée NaturECOLYS et s’implante à la pépinière de la PM Aa (Arques/Campagne-les-Wardrecques). Et l’histoire continue…