Remanufacturing

Maneko recycle et forme en mode circuit court

Du circuit court version remanufacturing ! Installé depuis le mois d’octobre sur le site en reconversion des anciennes usines Kléber à Toul, Maneko redonne une nouvelle vie à des matériels d’entretien routier, de voirie et de collectivités. Un remanufacturing additionné à une action de reconversion, d’inclusion et de formation professionnelle débutée au début du mois. De l’économie circulaire et solidaire à l’état pur.

«Ce concept, mêlant économie circulaire et solidaire est facilement duplicable», assure Christophe Bachmann, le dirigeant de Noremat.
«Ce concept, mêlant économie circulaire et solidaire est facilement duplicable», assure Christophe Bachmann, le dirigeant de Noremat.

Les machines d’entretien routier et de voirie attendent sagement, bien parquées sur les terrains de l’ancien site des usines Kléber de Toul. Des engins affichant déjà plusieurs vies mais avec aujourd’hui une nouvelle destinée. «Nous sommes dans un cercle vertueux, ces matériels reconditionnés, tout en partie ou partiellement, seront remis sur le marché de la location ou encore à destination de l’export. Cette activité de remanufacturing ne peut se réaliser qu’avec un process industriel établi et normé comme pour la construction d’une machine neuve», explique Christophe Bachmann, dirigeant du groupe familial Actibac (dont la marque la plus connue demeure Noremat de Ludres, leader français du matériel pour l’entretien des accotements routiers : NDLR).

Circulaire et solidaire 

L’idée de créer cette unité de remanufacturing remonte à plusieurs années pour le constructeur lorrain et l’une des raisons était de pouvoir permettre, en plus de l’action de remanufacturing, «de former des personnes à nos métiers de techniciens de maintenance d’engins de voirie. Comme bon nombre de nos confrères constructeurs et nos clients utilisateurs, nous sommes toujours à la recherche de compétences. Il devenait nécessaire de trouver une solution pour pallier ce manque redondant de techniciens de maintenance, le tout dans une démarche d’économie circulaire et solidaire.» Ce centre de recyclage et de reconstruction de matériels d’entretien des accotements et de tous types d’engins de voirie (faucheuses-débroussailleuses, tracteurs et autres porteurs usagés) s’additionne un véritable centre de formation. Douze personnes sont présentes depuis le 18 janvier dernier pour une première session d’inclusion et de formation (voir encadré). «Nous entendons œuvrer pour l’insertion professionnelle en formant dans nos ateliers des jeunes apprentis et des personnes en reconversion professionnelle, accompagnés et encadrés par une équipe de techniciens et formateurs expérimentés.» Une trentaine de personnes travaillent aujourd’hui sur le site de Maneko et la machine devrait monter en puissance rapidement. Ce concept local et territorial pourrait gagner d’autres régions, «il est facilement duplicable !»

Centre de formation en devenir

Ils sont douze aujourd’hui ! Douze candidats à suivre un parcours d’inclusion. Détectés par l’association Envie et Pôle emploi, ils sont accueillis au sein des entreprises Noremat, de Mathieu (groupe Fayat) et la Coopération agricole lorraine pour suivre ce parcours pouvant déboucher à terme sur une qualification de technicien de maintenance dispensé par des techniciens formateurs des trois structures. «Les modules et le parcours de formation seront validés quand nous aurons réussi à mener deux sessions», assure Christophe Bachmann, le dirigeant de Noremat. Un parcours de formation mis au point, notamment, avec le lycée professionnel du toulois et son homologue dombaslois des Métiers entre Meurthe et Sânon. Ce parcours affiche l’ADN du «faire pour apprendre» et permet de mixer des séquences d’accompagnement et de formation pour conduire de nouveaux publics vers l’acquisition des compétences attendues.