Art
Made by Cha ou comment sublimer les paysages grâce à l’aquarelle
Le premier confinement a été l’occasion pour beaucoup de renouer avec les travaux manuels et de redécouvrir les joies simples de la cuisine, du bricolage, du jardinage... Pour Charlotte Crochard, ce sera la peinture. La jeune femme a décidé de profiter de cette période imposée de temps suspendu pour ressortir toiles, pinceaux et aquarelles. Made By Cha était né, pour le plus grand plaisir des amateurs d’art.
À 25 ans, Charlotte Crochard a déjà posé ses valises dans de nombreux pays. Et ce sont ses voyages et les photos qu’elle y a prises pour immortaliser les paysages contemplés et les villes parcourues qui l’ont inspirée. « J’avais pris quelques cours de dessin plus jeune. Au premier confinement, j’ai acheté un kit d’aquarelles, pour essayer, la technique m’a très vite plue et j’ai cherché un style qui me correspondait, en peignant mes voyages, pour pouvoir continuer à m’évader », raconte Charlotte Crochard qui à l’époque vivait au Canada.
Un loisir qui prend rapidement une tournure plus professionnelle. Poussée par son entourage conquis par ses toiles à son retour à Amiens – ville où elle a fait ses études et qu’elle affectionne particulièrement – Charlotte Crochard crée en octobre dernier son site en ligne https://madebycha.fr/, en parallèle de son poste de chargée de mission chez Pépite Picardie, où elle insuffle l’esprit d’entreprenariat aux étudiants.
Un style urbain pour des aquarelles uniques
Le sujet de prédilection de la jeune artiste : les villes. « C’est vrai que c’est plus mon dada, sourit-elle. J’ai trouvé un style assez urbain en mélangeant l’aquarelle avec le feutre, qui accentue les perspectives et les bâtiments, pour les mettre en relief. »
Ces affiches urbaines (au format A4, A5 ou carte postale) retracent des vues prises lors de ces périples, au Canada, États-Unis, en Crète, Espagne, Grèce, Hongrie et France avec évidemment une place de choix faite à Amiens. Mais Charlotte Crochard réalise aussi des œuvres uniques à partir de clichés donnés par les clients.
« Mon but premier, c’est de leur faire plaisir, de peindre des aquarelles qui leur parlent de leurs propres souvenirs. Je pars de leurs photos, je peux modifier deux ou trois fois l’aquarelle pour que le résultat soit vraiment à la hauteur de leurs attentes. Je commence à avoir des commandes régulières, de l’étranger également. La période de Noël a bien fonctionné aussi et j’ai eu la chance d’être sollicitée pour un événement qui s’est déroulé à Paris à l’occasion de la Saint-Valentin, avec des stands d’artisans », explique Charlotte Crochard qui compte étendre sa gamme de toiles et de sujets, en ressortant de ses cartons des photos de Copenhague ou d’Italie qu’elle n’a pas encore eu le temps d’exploiter.
Prochaine étape : toucher davantage une clientèle professionnelle, pour offrir la possibilité aux entreprises d’égayer de ses toiles leurs murs, ou aux commerçants de pouvoir accrocher une reproduction de leur façade dans leur boutique. Son CDD se terminant d’ici quelques mois, Charlotte Crochard espère vivre par la suite pleinement de son art.