Macron affirme que la France et ses partenaires sont unis sur l'Ukraine

Le président Emmanuel Macron  a affirmé mercredi que la position de la France et de ses partenaires sur l'Ukraine et la sécurité européenne est "claire et unie", après avoir poursuivi ses consultations avec des pays européens et non-européens au moment où Donald Trump et Vladimir Poutine se...

Le président roumain par interim Ilie Bolojan, à gauche, et le président français Emmanuel Macron, à droite, devant l'Elysée à Paris, le 19 février 2025 © Ludovic MARIN
Le président roumain par interim Ilie Bolojan, à gauche, et le président français Emmanuel Macron, à droite, devant l'Elysée à Paris, le 19 février 2025 © Ludovic MARIN

Le président Emmanuel Macron  a affirmé mercredi que la position de la France et de ses partenaires sur l'Ukraine et la sécurité européenne est "claire et unie", après avoir poursuivi ses consultations avec des pays européens et non-européens au moment où Donald Trump et Vladimir Poutine se préparent à une rencontre au sommet pour normaliser leurs relations.

Après un premier mini-sommet informel lundi à l'Elysée avec sept pays européens, dont le Royaume-uni, il a réuni mercredi 19 chefs d'Etat et de gouvernement de pays membres de l'UE ou de l'Otan (Norvège, Canada, Islande) en visioconférence.

"La position de la France et de ses partenaires est claire et unie. Nous souhaitons une paix en Ukraine qui soit durable et solide", a réaffirmé le président français sur X à l'issue de la réunion.

Seuls le président roumain par intérim Ilie Bolojan, dont le pays est secoué par une crise politique depuis l'annulation de la présidentielle remportée au premier tour par l'extrême-droite pro-russe, et le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden étaient présents.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des trois Etats baltes, Chypre, la Finlande, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, l'Irlande, l'Islande, le Portugal, la Suède, la Slovénie et la République tchèque étaient en distanciel, de même que le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

-Menace existentielle"-

La Hongrie, la Slovaquie, toutes deux réputées prorusses, l'Autriche et Malte n'ont pour l'heure pas participé aux échanges.

Lundi, Emmanuel Macron avait rassemblé les poids lourds de l'UE, ainsi que le Royaume-Uni, en première ligne sur le dossier ukrainien et qui effectue progressivement son retour sur la scène européenne.

Signe d'un réel sentiment d'urgence, lundi, "il y a eu une très forte convergence pour dire que la Russie constitue une menace existentielle pour les Européens", a martelé le chef de l'Etat dans un entretien avec la presse régionale.

Le continent se doit, de fait, de monter dans un train déjà lancé à vive allure par la volonté du président américain, Donald Trump, de négocier seul la paix en Ukraine avec Vladimir Poutine, irritant jusqu'au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Paris a vivement réagi mercredi à la violente charge de Donald Trump contre le président ukrainien, qu'il a semblé accuser d'avoir commencé la guerre. Ces attaques sont "dans les lignée" de propos "peu compréhensibles" qui interrogent sur "la cohérence" de la position américaine, a dit la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.

Mais "nous partageons l'objectif, qui est aussi celui du président Donald Trump de mettre fin à la guerre d'agression menée par la Russie depuis bientôt trois ans", a dit sur X le président français, en soulignant de nouveau que l'Ukraine devait être associée à d'éventuelles négociations et que les préoccupations de sécurité des Européens "devront être prises en compte".

Outre le consensus sur la menace russe, les débats sont vifs en Europe sur les réponses à lui apporter, notamment entre partisans et adversaires d'un déploiement militaire en Ukraine pour faire respecter une éventuelle fin des combats.

"La France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front", avait assuré mardi le président, comme pour éteindre un possible début de polémique.

Parmi les réponses au basculement créé par le retour au pouvoir de Donald Trump, et sa volonté d'engager le dialogue direct avec Vladimir Poutine, figure la hausse des budget de défense des pays européens.

"Nous sommes convaincus de la nécessité d'accroître nos dépenses et nos capacités de défense et de sécurité pour l'Europe et chacun de nos pays. Des décisions seront prises dans les jours et semaines à venir", a écrit mercredi le chef de l'Etat sur X.

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