Macron à Colmar commémore la Libération et s'octroie un bain de foule
Emmanuel Macron a présidé dimanche la cérémonie pour les 80 ans de la Libération de Colmar, dernière grande ville du front de l'est libérée en 1945, avant de s'octroyer un bain de foule...
Emmanuel Macron a présidé dimanche la cérémonie pour les 80 ans de la Libération de Colmar, dernière grande ville du front de l'est libérée en 1945, avant de s'octroyer un bain de foule où il a reçu un accueil chaleureux.
Le président de la République n'a pas pris la parole au cours de la cérémonie où il a passé en revue des troupes françaises et américaines. La 3e division d'infanterie de l'armée américaine était représentée, celle-là même qui avait participé à la libération la ville.
Il a également assisté à un défilé de véhicules militaires d'époque.
Emmanuel Macron s'est ensuite octroyé un bain de foule où il a été accueilli chaleureusement par les Alsaciens.
Au milieu des nombreuses poignées de main et demandes de selfies, il a toutefois été interpellé par une dame lui demandant de "remettre un peu d'ordre dans le pays".
"J'ai 81 ans j'ai jamais vu un foutoir pareil. A l'Assemblée nationale tout le monde crie. Pourquoi tout le monde crie ? On n'attend pas son tour pour parler ?"
"Vous avez parfaitement raison. Mais ce n'est pas le président de la République qui peut discipliner les députés", lui a répondu M. Macron. "Les députés sont élus par le peuple, et si le peuple est sensible à ce que vous dîtes, il n'élira plus de députés qui font le désordre."
"Mais il ne faut pas généraliser, vous avez autour de moi des parlementaires (notamment la députée colmarienne Brigitte Klinkert, à ses côtés durant sa déambulation, NDLR) qui ne sont pas comme ça. Il ne faut pas que ceux qui se comportent mal emportent un jugement général", a-t-il ajouté.
Le président a également échangé avec un jeune collégien, notamment sur le thème du harcèlement scolaire, ainsi qu'avec un réfugié afghan qui, au bord des larmes, lui a demandé de faire plus pour les femmes en Afghanistan, où les talibans édictent des règles de plus en plus restrictives à leur encontre.
Emmanuel Macron avait déjà assisté aux commémorations pour les 80 ans de la Libération de Strasbourg le 23 novembre dernier.
Il avait alors notamment rendu hommage aux Malgré-Nous (Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande) et annoncé la future panthéonisation de l'historien et résistant Marc Bloch.
"A l'occasion de sa visite à Colmar et dans la suite de son discours prononcé pour la Libération de Strasbourg où il a affirmé que +la tragédie des incorporés de force doit être nommée, reconnue et enseignée+, le président m'a annoncé qu'en mémoire et reconnaissance des incorporés de force d'Alsace-Moselle, une plaque commémorative serait apposée à l'Hôtel national des Invalides à Paris, la nécropole militaire nationale qui honore nos morts", a indiqué Brigitte Klinkert dans un communiqué publié après la visite présidentielle.
"Cette annonce forte, fidèle à la promesse de reconnaître et enseigner la tragédie des incorporés de force, est un pas important pour honorer (leur) mémoire", a-t-elle ajouté.
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