Ma vitrine : une nouvelle manière d’aborder l’immobilier

Même s’il se défend d’être en concurrence avec les agences immobilières, le moins que l’on puisse dire est que le lancement du nouveau concept d’Alain Delanoy ne laisse pas indifférent. Ma vitrine arrive à Amiens dans un contexte morose pour le secteur immobilier.

Alain Delanoy a prévu, si son concept démarre bien à Amiens, d’ouvrir une succursale de Ma Vitrine à Abbeville.
Alain Delanoy a prévu, si son concept démarre bien à Amiens, d’ouvrir une succursale de Ma Vitrine à Abbeville.

 

Alain Delanoy a prévu, si son concept démarre bien à Amiens, d’ouvrir une succursale de Ma Vitrine à Abbeville.

Alain Delanoy a prévu, si son concept démarre bien à Amiens, d’ouvrir une succursale de Ma Vitrine à Abbeville.

AAncien négociateur immobilier, Alain Delanoy vient de créer son entreprise, souhaitant inverser ce qu’il considère comme étant « une tendance actuelle, qui consiste à faire payer plusieurs milliers d’euros en frais d’agence aux personnes qui souhaitent acheter un bien, ainsi que de faire payer des frais ou des listes aux personnes qui recherchent une location ». Le ton est donné et il a de quoi s’attirer les foudres des agences immobilières classiques, qui justifient leurs frais par les services rendus aux clients : conseil, estimation, mise en relation, visite, rédaction des documents… Pourtant Alain Delanoy se défend d’entrer en concurrence : « Ma vitrine n’est pas une agence immobilière. Il n’y a pas d’estimations, pas de visites, ni de négociations. Elle fonctionne comme une régie publicitaire et permet la mise en relation entre particuliers, ce qui représente actuellement 52 % des ventes immobilières. »

Gratuit pour l’acheteur
Si le service est gratuit pour l’acheteur, il n’en va pas de même pour le vendeur d’un bien ou du propriétaire qui souhaite mettre le sien en location. En échange de forfaits tarifés, Ma vitrine propose une visibilité aux annonces : comme son nom l’indique sur la devanture de la boutique, mais aussi en présentation visuelle sur le site internet et dans le magazine qui devrait être édité prochainement. Alors, pourquoi payer alors que certains sites internet de petites annonces sont gratuits ? Alain Delanoy a là aussi des réponses : « Pour éviter d’être débordés de coups de fil de personnes qui veulent des renseignements complémentaires et qui ne sont pas forcément intéressées au final par un achat qui ne leur correspond pas. J’agis un peu comme un filtre, tout en assurant une sécurisation des visites en prenant l’identité des personnes intéressées, avant la mise en contact. Cela évite aussi les visites indésirables de cambrioleurs, qui utilisent les sites de vente entre particuliers pour repérer les lieux de leurs méfaits ».

Le propriétaire paie l’affichage
Différents forfaits ont été mis en place pour permettre aux propriétaires de mettre leurs biens en affichage sur Ma vitrine. Pour un bien proposé en location, il en coûtera 120 euros pour deux mois en format A5 sur la devanture, le site internet et le magazine. Les ventes sont présentées en format A4 sur la devanture, pour 350 euros, pendant deux mois. La présentation est également cumulée avec le site internet et le magazine. Une autre formule, à 800 euros, permet la présentation du bien pendant six mois. Enfin, le forfait Premium, à 1 200 euros, offre le privilège d’avoir une visibilité pendant un an et de pouvoir régler la somme à la vente du bien. Les prix affichés sont «net vendeur» et permettent à l’acheteur d’acquérir un bien sans supporter les frais d’agence, mais il faudra malgré tout prévoir les frais liés à l’établissement de l’acte notarié.
Si Ma vitrine est spécialisée dans l’affichage immobilier, Alain Delanoy souhaite également ouvrir son espace d’affichage à d’autres biens, comme les bateaux, les caravanes, les mobile homes ou les voitures, en particulier haut de gamme. Mais il envisage également de proposer Ma vitrine aux professionnels qui travaillent autour de l’immobilier, comme les diagnostiqueurs, les artisans du bâtiment, les cuisinistes, les assureurs ou les banquiers.