Lycée Félix Kir : un atelier pédagogique et maintenant une boutique

A Plombières-lès-Dijon, l’atelier pédagogique du lycée Félix Kir s’est doté d’une boutique pour vendre ses productions, des fruits et légumes transformés

L’atelier pédagogique du lycée Félix Kir s’est doté d’une boutique, ouverte depuis un an, pour vendre ses productions, réalisées à partir de fruits et légumes majoritairement locaux. (@Atelier pédagogique)
L’atelier pédagogique du lycée Félix Kir s’est doté d’une boutique, ouverte depuis un an, pour vendre ses productions, réalisées à partir de fruits et légumes majoritairement locaux. (@Atelier pédagogique)

Pour former ses élèves au monde agricole notamment, le groupe Agro Campus Dijon se repose sur six sites dont le lycée Olivier de Serres, le CFA et le CFPPA à Quetigny. S’y ajoute une exploitation agricole à Tart-le-Bas qui comprend des bovins charolais, des grandes cultures et un atelier maraîcher. Enfin, on trouve également le lycée Félix Kir et l’atelier de production adossé à Plombières-lès-Dijon. Ce dernier assure trois missions. « Nous sommes un support pédagogique pour une centaine d’élèves du groupe et ceux de l’extérieur afin de réaliser des travaux pratiques » introduit Cécile Farineau, directrice de l’atelier pédagogique.

Transformer sa production mais pas seulement

La structure assure également des travaux à façon pour des agriculteurs et maraîchers qui ne disposent pas des équipements nécessaires pour transformer leur production en jus de gingembre, nectar de cassis et autre soupe. « Nous fabriquons également pour notre propre compte. Les élèves y participent, encadrés par nos techniciens, quand ils sont dans le cadre de stage. » L’atelier pédagogique dispose d’une large panoplie d’équipements, du pasteurisateur à l’embouteilleuse en passant par l’extrudeuse à pâte ou encore une rotative à biscuit, qui servent à l’apprentissage, à la production ou aux deux.

L’atelier commercialise sa multitude de références en ligne, auprès des locaux qui connaissent l’existence de l’atelier, sur des marchés ponctuels, auprès de comités d’entreprise, via des réseaux de locavores, à travers des boutiques ou par le biais du secteur de l’hôtellerie – restauration, comptant l’étoilée Maison Philippe Le Bon parmi ses clients.

Une boutique au lycée

Et depuis septembre 2023, une boutique a été lancée. « Nous l’avons ouverte en pensant à nos élèves en bac pro vente de produits alimentaires et boissons mais aussi à notre futur cursus en BTS technicien conseil en produits alimentaires et boissons. » Les étudiants y mettront en pratique la mise en rayon, le conseil client ou encore la préparation de commandes.

Depuis un an, le magasin a apporté 7 000 euros de recettes sur les 52 000 euros que fournit l’activité de production pour l’atelier auquel s’ajoutent environ 15 000 euros pour le travail à façon. « C’est un bilan positif pour la boutique qui demande à progresser. Nous espérons atteindre 10 000 euros la deuxième année, mais nous ne sommes pas en centre-ville et il faut passer par le lycée pour venir à la boutique. »

L’ensemble des bénéfices éventuels serviront à financer l’amélioration de l’atelier pédagogique en réparant les machines ou en faisant l’acquisition de nouvelles. « Acheter dans notre boutique contribue à soutenir l’enseignement et notre travail auprès des jeunes » conclue la directrice en rappelant que le magasin n’ouvre que le vendredi.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert

Produire localement

(@Atelier pédagogique)

Ouvert en 2001, l’atelier lié au groupe d’enseignement, d’abord lieu de travaux pratiques, est peu à peu devenu une entreprise sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire avec une activité de production à part entière depuis 2008. « C’est une petite usine intégrée à l’établissement public » résume Cécile Farineau, directrice de l’atelier pédagogique.

Dans sa propre gamme, l’atelier compte des boissons, une dizaine de confitures, du caviar de tomate à tartiner, des confits d’oignons ou de figues, des légumes en bocaux, des soupes, des pâtes, des biscuits salés et sucrés ou encore des coulis de fruits. « Toutes nos matières premières viennent de France, une partie est d’ailleurs labellisée savoir-faire 100% Côte-d’Or. Nous nous approvisionnons notamment sur l’exploitation agricole d’Agro Campus Dijon. » Chaque année, l’atelier produit près de 6 000 kilogrammes de produits finis.