L'UIMM Hauts‑de‑France rapproche le Nord ‑ Pas‑de‑Calais et la Picardie
Forte de six délégations territoriales, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a décidé de créer une entité régionale baptisée UIMM Hauts‑de‑ France. Objectif : proposer un interlocuteur unique et privilégié aux pouvoirs publics et institutions pour les dossiers régionaux.
Avant les élections régionales de décembre dernier, des discussions avaient été entamées entre les six chambres locales de l’UIMM et la décision de créer une grande entité régionale a été prise à l’unanimité. “Nous voulions proposer un interlocuteur unique, une représentation forte par rapport à la nouvelle grande Région Hauts-de-France”, introduit Patrice Pennel, président de REG Technology à Haubourdin (59). Le 26 avril, les six entités territoriales – Flandre-Maritime, Grand-Hainaut, Littoral Pas-de-Calais, Nord – Pas-de-Calais centre, Picardie et Vimeu – ont entériné cette décision et désigné Hénin-Beaumont comme siège de la nouvelle entité, baptisée UIMM Hauts-de-France. “Hénin est au centre de notre nouvelle grande entité région, proche des grands axes de communication : c’est un lieu stratégique”, explique le président. Le conseil d’administration en a confié la présidence à Patrice Pennel et nommé 1er viceprésident Erick Maillet, président de l’UIMM Picardie et de l’entreprise AQL électronique de Saint-Just-en-Chaussée (60), et 2e vice-président Serge Merlier, président de l’UIMM Grand-Hainaut.
Proche de ses adhérents. Au sein de l’UIMM, la stratégie reste basée sur la proximité avec ses adhérents, et ce, sans modifier l’organisation territoriale. Même si “nous avons, par le passé, eu besoin de faire des regroupements.
Dans le Nord, le nombre d’entités locales est passé de dix à quatre afin de faire des économies d’échelle”. L’UIMM Hauts-de-France intervient donc en complémentarité des services de proximité apportés par les UIMM territoriales. En leur nom, elle représentera, au niveau régional, les intérêts des entreprises sur tous les sujets liés à l’emploi, la formation, l’attractivité des métiers et le développement économique. “Elle est ainsi l’interlocuteur privilégié des syndicats de salariés pour animer un dialogue social régional de qualité.” À l’échelle de la grande Région, la métallurgie représente un secteur clé de l’économie, avec 3 900 entreprises employant près de 140 000 personnes. “Notre secteur d’activité représente 45% de l’emploi industriel et près de 10% de l’emploi salarié de la région Hauts-deFrance”, souligne Erick Maillet. Il faut également savoir que l’UIMM est en France la seule représentation syndicale dans le secteur de la métallurgie. L’organisation représente actuellement, sur les Hauts-de-France, près de 100 000 salariés et apporte des réponses concrètes aux besoins de ses adhérents.
La formation. Parmi les missions de l’Union, outre l’accompagnement social (avant, pendant et après) et la promotion de la filière, la formation occupe une place privilégiée. “Nous intervenons tout au long de la vie des salariés et veillons à anticiper les besoins en compétences des industries technologiques”, rappelle Patrice Pennel. Avec 14 centres de formation (8 en Picardie, 6 en Nord – Pas-de-Calais) et près de 4 500 personnes formées chaque année, l’UIMM dispose d’un outil remarquable. “Notre ambition est de dupliquer ce qui fonctionne et de profiter de l’opportunité qui nous est offerte pour avancer et offrir encore plus à nos adhérents”, renchérit le 1er vice-président, spécialiste des questions de formation. Formation continue, contrat d’apprentissage, formation des demandeurs d’emploi… : l’organisation fait la promotion de la filière dans les collèges, les lycées, mais aussi auprès des adultes, afin de leur montrer que ses métiers ont fortement évolué et se sont modernisés. Notons que l’UIMM souhaite profiter de ce rapprochement régional pour proposer des rencontres business à ses adhérents. La première se déroulera le 31 mai 2016 à SaintQuentin (02). Elle permettra aux industriels (donneurs d’ordre) du secteur d’activité de rencontrer leurs sous-traitants.
Guillaume CUGIER