LR ne censurerait pas un gouvernement élargi au PS, mais n'y participerait pas forcément
Les députés LR ont décidé jeudi de ne pas "censurer automatiquement" un gouvernement élargi au PS, contrairement à un exécutif comprenant des Insoumis, mais sans pour autant s'engager à y participer, a indiqué à l'AFP...
Les députés LR ont décidé jeudi de ne pas "censurer automatiquement" un gouvernement élargi au PS, contrairement à un exécutif comprenant des Insoumis, mais sans pour autant s'engager à y participer, a indiqué à l'AFP un participant à une réunion de groupe.
Lors d'un point organisé par visio dans l'après-midi, le patron des députés Laurent Wauquiez a présenté la ligne de son groupe, adoptée "à l'unanimité" des élus qui y ont participé, a souligné la source.
Cette ligne, qui reprend les arguments présentés par LR cet été avant la nomination de Michel Barnier à Matignon, réitère que les députés de droite censureraient immédiatement tout gouvernement issu du Nouveau Front populaire (NFP) "ou intégrant" des ministres LFI.
En revanche, il n'y aurait "pas de censure automatique pour les autres cas de figure", parmi eux celui d'un élargissement au PS du "socle commun" qui a réuni le camp présidentiel et LR sous Michel Barnier, a souligné la source.
Cette non-censure ne signifie pas pour autant participation de la droite au prochain gouvernement, les députés souhaitant au préalable avoir des réponses aux deux questions suivantes: "gouverner avec qui et pour faire quoi ?"
Au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier, le chef de file avait déclaré le matin sur France 2 que sa formation ne serait pas "dans le blocage. On ne sera pas dans la stratégie du pire (...), on ne fera pas tomber le gouvernement, on ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen",
Pour lui, les trois points importants sont "moins de gaspillage de l'argent public", "revaloriser ceux qui travaillent" et "la sécurité".
M. Wauquiez a par ailleurs jugé que Marine Le Pen s'était "décrédibilisée" pour gouverner un jour en votant la censure.
"Quand vous prétendez vouloir diriger un pays, vous ne pouvez pas faire le choix de l'instabilité", a-t-il dit.
"C'était juste destructeur", a-t-il ajouté, accusant Marine Le Pen d'avoir voulu "faire un coup politique" pour "faire diversion" après son procès, "quitte à jouer avec l'intérêt du pays".
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