Louvre-Lens : les chiffres de l’année 2015
Fin 2015, l’association Euralens a publié les chiffres du Louvre-Lens.et des retombées économiques inhérentes à sa fréquentation. Depuis son ouverture, le musée lensois a attiré 2 millions de visiteurs, soit un peu plus que ce qui était initialement prévu. Une belle performance due en partie à une bonne fréquentation des habitants de la région.
Le succès du Louvre-Lens ne se dément pas, avec plus de deux millions de visiteurs depuis son ouverture : des Français, des Belges, mais aussi des touristes de 80 nationalités différentes ont foulé le sol de la galerie du Temps et des expositions temporaires.
Pour la deuxième année consécutive, l’association Euralens a publié les chiffres de la fréquentation du musée. Même s’il est encore tôt pour parler d’un réel effet durable, comme ce fut le cas à Bilbao, les constatations sont plus qu’encourageantes et laissent entrevoir une belle éclaircie pour Lens et sa région.
Après trois années de fonctionnement, on peut estimer que le Louvre-Lens a atteint son rythme de croisière, avec environ 400 000 visiteurs par an. Parmi eux, une grosse majorité de Français et d’habitants de la région, des Belges et au final plus de 80 nationalités. Le rapport d’Euralens indique que 83,40% des visiteurs résident en France, il sont 49% à habiter la région Nord − Pas-de-Calais, 26,30% viennent du Pas-de-Calais et 22,70%, du Nord. En hausse de 3,5 points, la fréquentation des régionaux atteste d’une appropriation du lieu. Enfin, 16,60% des visiteurs sont étrangers, les Japonais sont en moyenne quatre à visiter le musée chaque jour.
Des emplois. Les visiteurs extra-régionaux dépensent en moyenne 94 € lors de leur visite, ce qui représente, depuis l’ouverture du musée en décembre 2012, environ 84 millions d’euros de retombées financières. Sur le territoire lensois, cela s’est traduit par la création de 600 nouveaux emplois sur l’ensemble des secteurs liés à l’activité touristique. L’hôtellerie et la restauration ont généré plus de 365 emplois ; l’industrie de la culture (musée, bibliothèque, etc.), environ 90 emplois ; les activités récréatives, sportives et de loisirs, quelque 176 emplois. Des emplois directs auxquels il convient d’ajouter l’ensemble des activités induites ou indirectement générées.
Dans le même temps, les arrondissements de Lens et Béthune et leurs zones d’emploi respectives semblent trouver un nouveau souffle qui se traduit par une baisse du taux de chômage d’1,4 point sur la zone de Lens-Hénin et d’un point sur la zone de Bruay-Béthune, alors que cette baisse n’est que de 0,1 point au niveau national.
"Autour du Louvre-Lens" est devenue une destination touristique prisée. Dans quelques mois, un nouvel hôtel sera construit dans la cité 9, au milieu des maisons de mineurs.
Des projets, des investissements. Le Louvre-Lens serait-il en train de changer l’image du territoire ? Jusqu’à récemment, lorsque les médias nationaux évoquaient le bassin minier, c’était pour montrer des images sombres, évoquer les fermetures d’usines ou encore le chômage et la morosité ambiante.
L’ouverture du Louvre-Lens et le classement du bassin minier à l’UNESCO ont eu des effets très positifs, et ce, d’abord à l’échelle locale. En effet, 84% des habitants éprouvent un sentiment de fierté au regard de ces deux événements ; 66% considèrent que le territoire est devenu plus attractif grâce au musée ; 60% estiment que le territoire bénéficie d’une dynamique porteuse d’espoir pour l’avenir.
Les chiffres de la dynamique territoriale le prouvent : l’arrondissement de Lens a retrouvé une certaine fertilité, les projets urbains, économiques et culturels sont nombreux ; 42 ont d’ores et déjà été labellisés Euralens sur plus d’une centaine présentés.
Plus de 700 millions d’euros d’investissements publics ont été réalisés depuis 2009. Outre les aménagements urbains autour du musée, notons plusieurs opérations ANRU, la rénovation du stade Bollaert ou encore le campus de la logistique, le site du 9-9 bis à Oignies.
Le pôle de conservation du Louvre, le futur centre hospitalier de Lens ou bien encore le bus à haut niveau de service et une liaison rapide entre Lille et le bassin minier sont autant de signes qui prouvent que la dynamique qui s’installe n’est pas éphémère.
Les investissements privés sont eux aussi nombreux. À proximité immédiate du musée, plusieurs restaurants se sont implantés. Un hôtel doit voir le jour dans la cité 9 de Lens. H&M a ouvert ses portes en centre-ville de Lens, Burger King a choisi Liévin.
Une nouvelle destination touristique. Coup de projecteur oblige, les Français et les étrangers ont découvert le vrai visage de notre région. Ainsi, “Autour du Louvre-Lens” est devenue une destination touristique à part entière. Le nombre de visiteurs du musée profitant de leur voyage pour découvrir la région a été multiplié par sept, passant de 3 à 21% entre 2013 et 2015. Un visiteur du Louvre-Lens sur deux affirme visiter d’autres sites de la région, deux visiteurs extra-régionaux sur trois passent au moins une nuit dans le Nord − Pas-de-Calais. En 2014, 466 600 nuitées ont été enregistrées dans les hôtels du territoire.
En parallèle, l’offre touristique se structure et évolue. On a, par exemple, enregistré l’ouverture de 68 nouveaux restaurants entre décembre 2011 et décembre 2014 et l’ouverture de 6 nouveaux hôtels, soit 156 chambres sur la même période.
“Autour du Louvre-Lens (ALL)” est dorénavant mentionnée dans les guides touristiques de référence tels que le Guide Vert, le Guide Hachette ou encore le Guide du routard. La destination bénéficie aussi, depuis 2015, d’une couverture médiatique nationale et internationale exceptionnelle. En effet, le musée continue notamment, trois ans après son ouverture, à faire l’objet de reportages dans les plus grands journaux internationaux.
Notons enfin qu’ALL est devenue la destination préférée des visiteurs et s’est classée numéro 1 de l’accueil en Europe parmi d’autres sites culturels, industriels et de mémoire européens.