Londres annonce près de 30 milliards de livres d'investissements privés

Le gouvernement britannique a annoncé lundi près de 29,5 milliards de livres (34 milliards d'euros) de nouveaux d'investissements privés dans le pays, alors que s'ouvre à Londres la deuxième...

Le Premier ministre Rishi Sunak lors d'un discours en ouverture d'un sommet réunissant multinationales et investisseurs, à Londres, le 27 novembre 2023 © Stefan Rousseau
Le Premier ministre Rishi Sunak lors d'un discours en ouverture d'un sommet réunissant multinationales et investisseurs, à Londres, le 27 novembre 2023 © Stefan Rousseau

Le gouvernement britannique a annoncé lundi près de 29,5 milliards de livres (34 milliards d'euros) de nouveaux d'investissements privés dans le pays, alors que s'ouvre à Londres la deuxième édition d'un sommet réunissant multinationales et investisseurs.

Les investissements concernent "des projets dans les domaines de la technologie, des sciences de la vie, des infrastructures, du logement et des énergies renouvelables – créant des milliers de nouveaux emplois et stimulant la croissance à travers le pays", a fait valoir le gouvernement dans un communiqué.

Une semaine après avoir annoncé des réductions d'impôts pour les particuliers comme les entreprises, le Premier ministre Rishi Sunak a assuré, dans un discours en ouverture du sommet, que la politique fiscale de Londres était l'un des principaux "avantages compétitifs" du Royaume-Uni.

"Nous baissons les impôts" a-t-il affirmé. "Non seulement nous avons le taux d'impôt sur les sociétés le plus bas du G7 mais la semaine dernière nous avons annoncé que nous rendions pérenne des allègements d'impôts" pour les entreprises, a argumenté le dirigeant conservateur.

Lors d'une présentation budgétaire mercredi, sous pression de son propre camp à quelques mois des élections où les Conservateurs au pouvoir sont mal placés, le gouvernement avait également dévoilé une baisse des cotisations sociales pour les ménages.

Le niveau d'imposition au Royaume-Uni reste cependant historiquement élevé après les dépenses liées à la pandémie et le soutien aux factures énergétiques depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt avait en outre dédié 4,5 milliards de livres à des aides pour des secteurs industriels stratégiques.

"Attirer des investissements internationaux est au cœur de mon plan de croissance économique", avait assuré M. Sunak un peu plus tôt lundi, cité dans le communiqué du gouvernement.

Le dirigeant a aussi salué lundi le fait que les promesses d'investissements reçues représentent "plus du triple" que lors du premier "Sommet mondial sur l'investissement" organisé deux ans plus tôt par le Premier ministre de l'époque Boris Johnson.

Parmi les investissements annoncés lundi figurent notamment 7 milliards de livres de l'énergéticien espagnol Iberdrola, dans l'éolien offshore et des projets d'infrastructures de transmission et distribution d'électricité.

Le géant américain Microsoft prévoit pour sa part d'investir 2,5 milliards de livres dans des infrastructures d'Intelligence artificielle (IA), notamment des centres de données.

Rishi Sunak, qui veut se donner une image de leader dans les technologies et l'investissement, avait organisé au début du mois le premier sommet mondial sur l'IA à Bletchley Park, au Royaume-Uni.

Le dirigeant conservateur cherche aussi à doper l'attractivité de son pays après le Brexit, et avait annoncé en début d'année un accord pour rejoindre le traité de libre-échange transpacifique CPTPP, son partenariat commercial le plus important depuis la sortie de l'UE.

La semaine dernière, M. Sunak a aussi pu compter sur une annonce du géant japonais de l'automobile Nissan, qui injectera jusqu'à deux milliards de livres pour construire deux nouveaux modèles de voitures électriques et une giga-usine supplémentaire de batteries au Royaume-Uni.

Cet investissement massif contribue à redorer le blason d'un gouvernement qui a récemment freiné des quatre fers sur ses ambitions environnementales, en repoussant notamment de cinq ans l'interdiction des voitures à carburant fossile.

Le gouvernement britannique reste cependant confronté à une inflation persistante, la plus élevée du G7 à 4,6% en octobre, et les prévisions officielles de croissance ont été drastiquement abaissées pour l'an prochain, à 0,7% contre 1,8%.

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