L'intelligence artificielle au service du e-commerce

Les enjeux de l'intelligence artificielle pour les entreprises de commerce en ligne ont été discutés lors du 1er Sommet des start-up à EuraTechnologies.

Olivier Mathiot et Nathalie Balla.
Olivier Mathiot et Nathalie Balla.

Olivier Mathiot et Nathalie Balla.

À l’occasion de cette première édition, Nathalie Balla, coprésidente de La Redoute, et Olivier Mathiot, directeur marketing et communication de PriceMinister, ont été invités à échanger autour de l’avenir du commerce en ligne. En évolution constante, celui-ci a poussé la plupart des enseignes à repenser leur modèle d’entreprise. Chez PriceMinister, racheté par le géant japonais du e-commerce Rakuten en 2010, le modèle de la marketplace prévaut et se concentre sur la confiance entre acheteur et vendeur. La Redoute, dont les Galeries Lafayette ont fait l’acquisition le 31 août dernier, se concentre sur les innovations numériques, notamment les showroom connectés où les collections sont présentées.

 

De nouveaux outils pour le consommateur

La commande vocale et l’assistant personnel commencent à entrer dans les habitudes des clients. Une tendance qui incite les plateformes de e-commerce à travailler davantage sur la reconnaissance vocale et l’image afin de faciliter la mise en vente des produits. Au sein de PriceMinister, l’institut de recherche Rakuten en France développe déjà des prototypes. Le groupe La Redoute travaille, quant à lui, sur une application de réalité augmentée pour sa branche ameublement, en partenariat avec l’agence La Mobilery. Elle permet notamment à l’utilisateur de visualiser un meuble en taille réelle directement chez lui par le biais de son téléphone.

Pour Olivier Mathiot, le partenariat entre petites et grosses entreprises est un pari gagnant. Les géants profitent de la flexibilité et de l’agilité des startup tandis que celles-ci bénéficient de leurs capacités d’investissement. Au sein de La Redoute, les partenariats avec les petites structures mobiles permettent de travailler sur des futures poches de croissance et des innovations. L’acquisition de startup est, quant à elle, un moyen de capter de nouvelles parts de marché. «Les grands groupes qui rachètent les plus petits s’achètent le futur», ajoute Olivier Mathiot. 

 

La vente sur mobile en plein essor

Aux nouveaux outils s’ajoute une utilisation croissante des smartphones et tablettes numériques pour acheter en ligne. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) a enregistré une hausse de 37% des ventes en France par rapport à l’année dernière. «On est autour de 40% des ventes pour le mobile», explique Olivier Mathiot. Nathalie Balla estime un chiffre d’affaires de 35% et constate une stagnation des ventes sur l’ordinateur. Une hausse due au changement de comportement des usagers, notamment des plus jeunes qui ont tendance à délaisser l’ordinateur (plus contraignant à transporter) pour le téléphone portable. Avec des applications toujours plus intuitives, les ventes pourraient continuer de s’envoler.

Phrase en gros et entre guillemets :

“On a une fidélisation à travers le mobile”