Lille, première zonede chalandise d’Europe

Mise en perspective à l’échelon français, européen et mondial, l’attractivité de Lille et de la région en termes de foyer de population et de pouvoir d’achat dans un rayon de 300 km n’a pas d’égal en Europe : 78 millions d’habitants et 1 524 milliards d’euros de revenus. Un argument à utiliser sans modération pour convaincre les investisseurs de la qualité de leur positionnement.

L ’étude a confirmé le ressenti : “Le No rd -Pa s – d e – Calais et sa capitale Lille sont (bien) au coeur de l’hypercentre de consommation le plus riche de France et d’Europe dans un rayon de 300 km”, au regard des potentiels de consommation de la région et de la métropole lilloise et comparativement à d’autres métropoles en France, en Europe et même à l’échelle mondiale.

“On sentait que Lille était bien positionnée, mais encore fallait-il des arguments pour étayer et qualifier l’information”, explique Thierry Mabille de Poncheville, directeur général de l’Agence pour la promotion internationale de Lille Métropole (Apim). C’est que le territoire a besoin d’arguments solides, f iables et actualisés pour se positionner dans la compétition qui se durcit pour séduire et faire venir des entreprises qui conduisent de véritables stratégies géomarketing pour choisir le lieu de leur future implantation. Il devenait urgent de ne plus se contenter, comme cela a été longtemps le cas, d’affirmations au style péremptoire malgré leur fatuité, telles “le Nord-Pasde- Calais au coeur de l’Europe, au coeur d’un bassin de 100 millions de consommateurs…”

L’Apim et le conseil régional Nord-Pas-de- Calais ont voulu en avoir le coeur net et ont commandé, dans le cadre du Projectcenter, outil régional de marketing et de promotion internationale inauguré en octobre 2010, une étude sur le positionnement de Lille et de la région, “Lille région”, à Experian pH, un des leaders mondiaux du traitement de l’information, des analyses et des services marketing.

Experian pH s’est appuyé sur une cartographie des villes de plus de 225 000 habitants (Lille en compte 225 328), situées dans des zones de densité de plus de 1 500 habitants au kilomètre carré pour calculer leur potentiel de population et de pouvoir d’achat (calculé en additionnant revenus sala-riaux et capitaux après charges et impôts, retraites, chômage et autres transferts sociaux) dans un rayon de 300 km, ce qui correspond à un temps de transfert autour de trois heures et représente une zone de chalandise et de circulation des biens et des personnes pertinentes pour de potentiels investisseurs.

Un potentiel de pouvoir d’achat de 1 524 Mds €.En France, l’étude a montré que six épicentres répondent à ces critères – Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris et Toulouse

– et place Lille en tête du classement avec un potentiel proche du double de celui de Paris et de loin supérieur à celui des autres capitales régionales. Lille affiche à 300 km un potentiel de pouvoir d’achat de 1 524 Mds€ pour un foyer de population de 78 millions d’habitants (Mhab) devant Paris (816 Mds et 40,6 Mhab), Lyon (574 Mds€ et 27,9 Mhab), Toulouse (377 Mds€ et 21,6 Mhab), Marseille (351 Mds€ et 18,3 Mhab) et Bordeaux (274 Mds€ et 14,8 Mhab).

Au niveau européen, Experian pH a identifié 36 villes répondant aux critères, parmi lesquelles Londres, Amsterdam, Düsseldorf, Bruxelles… En termes de foyer de population, Lille se positionne au deuxième rang des grandes villes européennes der r ièr e Cologne (79,8 Mhab) et devant Düsseldorf (75,3 Mhab), alors qu’en termes de potentiel de pouvoir d’achat, elle se situe au premier rang devant Cologne (1 503 Mds€), Bruxelles (1 451 Mds €), Düsseldorf et Dortmund (1427 Mds€), devançant aussi Anvers (13e avec 1 295 Mds€) et Londres (18e avec 1 050 Mds€)…

Un important foyer de population urbaine. Au niveau mondial, faute de bases de données de revenu et de population exhaustives, certif iées et géolocalisées, Experian pH a mené la comparaison des cinq premiers hypercentres européens avec les dix plus grandes métropoles mondiales (Tokyo, Shanghai, Bombay, Delhi, New-York, Jakarta, Séoul, Sao Paulo, Mexico City et Manille). Sur cette base, et quelles que soient les sources des données, le foyer de population attribué à Lille la classe toujours comme au coeur d’un des plus importants foyers de population urbaine au monde, au troisième rang derrière Tokyo et Cologne en approche micro-démographique, et au deuxième rang derrière Tokyo en approche macro-démographique. En potentiel de pouvoir d’achat, cette fois calculé en pondérant ces foyers de population par le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat, Lille se positionne toujours au troisième rang des hypercentres de consommation les plus riches du monde, derrière Tokyo et Cologne dont elle est très près en approche micro-démographique, et derrière Tokyo et New-York en approche macro-démographique.

“Voilà ce qu’on vaut”. Cet excellent positionnement, qui vient avec à-propos compléter l’étude réalisée en octobre 2008 par le cabinet Ernst & Young qui avait placé Lille comme la meilleure localisation entre six métropoles européennes d’un centre tertiaire Europe en fonction de son bilan carbone (Amsterdam, Bruxelles, Cologne, Lille, Londres et Paris), permettra à l’Apim de vanter “Lille Région” “à froid”, sur la base d’informations transparentes et non commerciales. “Voilà ce qu’on vaut” pourront avancer les missi dominici régionaux à l’heure de proposer par exemple une implantation dans le cadre des projets qui accompagnent Seine- Nord, aujourd’hui en phase de précommercialisation. “Dans le métier de l’implantation, l’enjeu c’est la confiance via la transparence, assure Thierry Mabille de Poncehville. Notre discours collectif doit être extrêmement solide et s’appuyer sur des fondations blindées. Ce qui compte, c’est d’être dans les trois à cinq premiers. Cette étude structure de façon sereine dans la compétition européenne et mondiale. Accompagnée d’un logiciel d’optimisation de tournées, elle aura des conséquences industrielles et logistiques !”