Lille accueillera le 72e congrès en septembre 2017
Le 62e congrès de l'ordre des experts-comptables s'était tenu à Lille Grand-Palais le 4, 5 et 6 octobre 2007 sur le thème «Europe et entreprises : opportunités pour l'expert-comptable». Dix ans après, il reviendra à Lille les 27, 28 et 29 septembre 2017. Entretien avec Hubert Tondeur, président du Conseil régional de l'ordre des experts-comptables Nord – Pas-de-Calais et rapporteur général, avec Christian Scholer, du 71e congrès qui vient de s'achever à Bruxelles.
La Gazette. Quel est votre sentiment à l’issue de ce 71e congrès ?
Hubert Tondeur. Nous sommes très satisfaits, avec quelque 3 300 confrères français, 1 600 confrères belges pour un total de près de 5 000 confrères experts-comptables présents, ce qui est un excellent chiffre par rapport à une destination peut-être un peu compliquée pour certains. Et ce, d’autant que le sujet retenu était très technique, mais très au cœur de nos métiers, la comptabilité et la fiscalité, avec plus de 120 conférences, une centaine d’intervenants en quatre langues, français, anglais, espagnol et néerlandais. C’est un beau chiffre de fréquentation au vu du contexte international d’insécurité réelle ou perçue. Dans cet environnement un peu compliqué, c’est un beau message que de montrer qu’il faut continuer de bouger.
Que retenir de ce congrès ?
Le message adressé par ce congrès aux confrères était que la comptabilité et le fiscalité évoluent et que cette évolution ne se joue pas seulement dans les ministères à Paris, mais très largement au niveau international et européen.
Bruxelles fait du droit et Bruxelles est un filtre d’homologation pour diffuser l’harmonisation internationale, notamment comptable, qui trouvera à s’appliquer dans les Etats membres.
Le congrès de Bruxelles, et la création d’ETAF, qui est la nouvelle organisation des experts-comptables experts fiscaux européens, vient l’appuyer, en constituant un vrai regroupement de professionnels pour tenter d’aider à construire une vraie fiscalité européenne.
Où en est la préparation du prochain congrès qui se tiendra à Lille ?
Lille, qui a laissé passer son tour cette année par une décision collective et unanime des 69 élus du Conseil supérieur, accueillera le 72e congrès l’an prochain à l’occasion du dixième anniversaire de celui qu’elle a accueilli en octobre 2007. Nous avons avancé dans l’organisation sur le plan des lieux de la manifestation et nous allons rentrer d’ici quelques semaines dans une phase d’organisation plus opérationnelle. Sur le plan intellectuel, à ce jour rien n’a encore été décidé quant à la thématique de ce congrès, eu égard notamment à la prochaine tenue des élections au sein de notre profession.
Quelle pourrait en être l’orientation ?
Si rien n’est décidé, deux grands axes se dégagent. C’est tout d’abord le service au client au travers du conseil à lui prodiguer, essayer de dégager plusieurs orientations autour du conseil pour donner des outils aux cabinets et leur permettre de vendre des missions dans plusieurs domaines tels que, bien sûr, la comptabilité et la fiscalité, mais aussi le social, le juridique, le patrimoine, la transmission, l’évaluation d’entreprise… Le conseil pourrait être ce grand sujet autour duquel développer des thématiques à même d’apporter aux confrères de vrais outils techniques, commerciaux, de marketing, de communication, de façon à packager la connaissance, la communication et le business.
L’autre grand sujet qui pourrait se dégager de façon naturelle après la comptabilité et la fiscalité est le social. Certes, ce serait une thématique unique, mais elle est une activité importante de nos cabinets entre la production et le conseil social. Le social est un sujet sur lequel la profession a toujours été porteuse d’évolutions. C’est là un sujet très complexe, extrêmement évolutif et source de problématiques managériales.
Quelle est votre ambition pour ce 72e congrès ?
Le Conseil régional espère réunir quelque 5 000 congressistes, du fait notamment de la proximité géographique de Lille à tous les points de l’Hexagone, par train, par avion… Lille a toutes les infrastructures d’accueil en centre-ville, gares, hôtels… pour que le congrès se passe au mieux et faire aussi bien que Lyon, voire Paris, et ce, d’autant plus si la thématique retenue attire.