Les travaux de terrassement ont commencé

Un terrain, situé dans le périmètre de ce lycée agricole de l’Avesnois, doit compléter le dispositif «couveuse» de l’association «A petits pas» qui aide les créateurs d’activités en milieu rural.

L’entrée de la ferme du Défriché à Sains-du-Nord. On aperçoit les terrassements qui ont commencé. Ces pâtures appartiennent au Conseil Régional.
L’entrée de la ferme du Défriché à Sains-du-Nord. On aperçoit les terrassements qui ont commencé. Ces pâtures appartiennent au Conseil Régional.
D.R.

L’entrée de la Ferme du Défriché à Sains-du-Nord. On aperçoit les terrassements qui ont commencé. Ces pâtures appartiennent au Conseil régional.

Ce projet d’espace test agricole de Sains-du-Nord ne date pas d’hier. L’idée est née d’une rencontre en 2008, au salon Créer de Lille, entre l’ex-communauté de communes du Pays d’Avesnes, devenue après les fusions intercommunales la communauté de communes Cœur de l’Avesnois (3CA) et l’association “À petits pas”. Celle-ci est basée dans le Pas-de-Calais, à Ruisseauville, mais elle est aussi bien implantée maintenant dans l’Avesnois. L’antenne du Nord de l’association est hébergée par la 3CA, à Avesnes-sur-Helpe.

“A petits pas”, c’est, rappelons-le, une structure d’aide aux porteurs de projet en secteur rural, que ces projets soient agricoles ou non. L’espace test agricole apparaît comme un outil supplémentaire au dispositif de la couveuse qui apporte un cadre juridique et un accompagnement aux candidats à la création qui veulent se tester avant de se lancer.

Les surfaces cultivables à venir et les locaux associés s’adresseront principalement, bien sûr, à de futurs maraîchers.

 

Où en est-on ? Le lieu retenu pour cet espace test est un terrain d’environ un hectare et demi situé près de la Ferme du Défriché qui dépend du lycée agricole Charles-Naveau de Sains-du-Nord. Un bail emphytéotique a été conclu entre l’Intercommunalité, porteuse du projet, et le Conseil régional, propriétaire des pâtures.

Selon ce bail, la 3CA va louer la surface et faire réaliser les aménagements nécessaires grâce à une subvention de l’ordre de 75% de la Région. Cette aide transite par le Pays Sambre-Avesnois. Il y a deux ans, l’investissement était estimé à au moins 670 000 euros. Cet été, les travaux de terrassements des futurs bâtiments ont démarré.

 

Le projet.  Dans cette opération, “A petits pas” est prestataire de l’Intercommunalité, maître d’œuvre. Marc Fertin, chargé de mission à l’association, précise que cette couveuse comprendra trois fois un demi hectare, 300 m2 de bâtiments (bureaux, lieu de stockage pour le matériel et les légumes, avec possibilité d’y aménager une chambre froide), un lieu de lavage, des cuisines et sanitaires, des serres… En principe, les porteurs de projet en maraîchage pourront bénéficier d’un contrat de trois ans maximum, soit deux saisons de cultures.

Dans l’Avesnois, depuis son implantation, l’association a accompagné, précise-t-il, une cinquantaine de porteurs de projet, dont la moitié se lançant dans une activité agricole. Actuellement, elle suit une quarantaine de personnes dans le département du Nord, dont une moitié en couveuse. Marc Fertin n’avance pas de date pour le démarrage de cet espace test. C’est l’avancée des travaux des bâtiments qui permettra de la déterminer. L’idéal, c’est que l’ouverture coïncide avec la saison de maraîchage.

 La couveuse a dix ans. Le 24 septembre, la couveuse d'”A petits pas baptisée «Chrysalide», fêtera ses dix ans. La Ferme du Défriché, explique Marc Fertin, doit, à cette occasion, accueillir un marché à partir de 14 h. Il permettra aux couvés actuels de présenter leurs activités. Ils seront dix-huit, dont une moitié ne se destinant pas directement à l’agriculture. En milieu rural, les activités peuvent être diverses : boulangerie, produits d’entretien, confitures et jus, confection textile, bien-être, hypnose, service à la personne, débardage à cheval…

 

Un site converti au bio. La Ferme du Défriché − à la fois outil pédagogique pour les formations dispensées par le lycée agricole et exploitation ayant ses productions − a terminé sa conversion en agriculture biologique en 2013. Elle totalise 74 hectares en herbe et s’occupait, cette année, d’une soixantaine de vaches limousines (150 animaux en tout avec leur «suite») et d’environ 120 brebis.