Les téléphones portables usagés se recyclent
En France, estime-t-on, environ cent millions de mobiles usagés dorment au fond d’un tiroir. Ce stock grandissant représente un risque pour l’environnement. Pourtant, ces mobiles peuvent avoir une seconde vie et être soit réutilisés soit recyclés. Un partenariat entre Orange et de nombreuses communes ou communautés territoriales facilite ce recyclage. Il a été mis en lumière le 14 juin à la mairie de Cucq.
Le maire Walter Kahn (à droite), son conseiller chargé des nouvelles technologies André Czekalski (à gauche), et Philippe Beaujard, responsable des relations avec les collectivités territoriales chez Orange, devant le collecteur déposé à l’entrée de l’hôtel de ville de Cucq.
Orange apporte la solution opérationnelle de collecte et de recyclage en fournissant des boîtes collectrices personnalisables, tout en assumant les coûts de la reprise, du tri, du test et du reconditionnement. La collectivité déploie les collecteurs dans les lieux publics, utilise cette opération comme levier de sensibilisation au développement durable et peut même inscrire cette action dans son Agenda 21. Si le mobile ne fonctionne plus, il est recyclé et l’environnement est protégé. S’il est encore en état de marche, il est revendu dans un pays émergent.
Un recyclage créateur d’emplois. “Concrètement, explique Philippe Beaujard, responsable des relations avec les collectivités territoriales chez Orange, les appareils de toutes marques et de tous opérateurs, de même que leurs accessoires, chargeurs ou kits mains libres, par exemple, peuvent être rapportés. Une fois pleins, les cartons collecteurs sont ramassés par Emmaüs, partenaire de l’opération, avant d’être traités par une structure d’insertion, les Ateliers du bocage. On sait déjà que 12 000 mobiles collectés permettent la création d’un emploi d’insertion.”
Environ 80% des téléphones collectés, qui ne fonctionnent plus, sont envoyés ensuite dans une usine de retraitement installée en Belgique. Les 20% restants sont reconditionnés pour être revendus dans un pays d’Afrique, sur le marché de l’occasion. En parallèle, des centres de collecte et des ateliers de recyclage sont créés sur place afin que ces appareils reviennent en France pour y être traités une fois en fin de vie. Trois centres de ce genre ont été ouverts au Burkina Faso, au Bénin et à Madagascar, permettant la création d’une quinzaine d’emplois. Un quatrième ouvrira au Niger. Orange s’est engagé à créer dix ateliers d’ici 2015. L’intégralité des bénéfices financiers générés par le reconditionnement et le recyclage de ces téléphones est reversée à Emmaüs international qui crée ces ateliers en Afrique. Avec cette nouvelle action, Orange entend montrer qu’elle reste, plus que jamais, un acteur engagé dans le développement durable. “Depuis 1996, confirme son directeur régional, Laurent Vitoux, Orange s’engage à respecter un ensemble de règles qui permettent de maîtriser les conséquences que nos activités peuvent avoir sur l’économie, la société, les personnes, l’environnement. Tous ces grands principes de comportements collectifs et individuels sont inscrits dans la charte de déontologie de notre groupe.” De fait, l’opérateur téléphonique est associé au WWF France pour un partenariat qui repose sur des actions concrètes, telles que l’évaluation de la performance environnementale des produits commercialisés par Orange, l’écoconception de ses boutiques et de ses produits, le recyclage des équipements, la pédagogie autour des “gestes verts” menée auprès des consommateurs et des collaborateurs, et l’usage responsable du papier : afin de moins et mieux consommer.