Les seniors au cœur d'un partenariat entre Douai et Norevie

Le bailleur social Norevie et la ville de Douai ont signé un protocole de partenariat visant à contractualiser un travail commun sur l’adaptation des logements au vieillissement de la population douaisienne. Il s’agit également de pérenniser la collaboration historique entre Norevie et la ville de Douai.

Jacques Brénot, directeur général de Norevie et Frédéric Chéreau, maire de Douai, ont signé un partenariat visant à adapter les logements du centre-ville de Douai au vieillissement de la population.
Jacques Brénot, directeur général de Norevie et Frédéric Chéreau, maire de Douai, ont signé un partenariat visant à adapter les logements du centre-ville de Douai au vieillissement de la population.
Thomas Lewandowski

Jacques Brénot, directeur général de Norevie et Frédéric Chéreau, maire de Douai, ont signé un partenariat visant à adapter les logements du centre-ville de Douai au vieillissement de la population.

Premier bailleur social du douaisis, Norevie est un acteur privilégié de l’habitat aidé sur son territoire. D’abord par l’importance de son parc immobilier, Norevie est propriétaire d’une résidence principale sur cinq, ensuite par ses disponibilités foncières.
Ce n’est d’ailleurs, pas la première fois que Norevie s’implique dans le développement local. En juin 2015, le bailleur était d’ores et déjà présent lors de la signature du contrat de ville entre l’État, l’intercommunalité et la ville.
Aujourd’hui, c’est pour contractualiser un travail commun autour des politiques de peuplement des logements, de gestion du patrimoine et de son développement que la ville de Douai et Norevie s’unissent. En effet, si Douai a su enrayer sa chute démographique, la ville doit faire face à une explosion du nombre de seniors. La pyramide des âges montre un taux de seniors (plus de 75 ans) bien plus élevé que la moyenne du département du Nord. Il est donc urgent de rénover des logements afin de les adapter à cette nouvelle clientèle.
De nombreux projets sont à l’étude, parmi lesquels un béguinage. La ville cherche aussi à ramener les seniors vers le centre-ville pour plusieurs raisons. C’est une clientèle qui n’a pas besoin de jardin ni de voiture, qui est fortement consommatrice, et qui ira en priorité dans les commerces de proximité. Norévie a déjà pris des mesures dans ce domaine, mais va accentuer sa politique d’adaptation des logements au vieillissement de la population et donc les rendre accessibles à l’ensemble des séniors.
Frédéric Chéreau, maire de Douai, a rappelé l’implication des équipes de Norevie dans les nombreux projets réalisés avec la ville de Douai, « Cette signature formalise une collaboration de longue date, déjà très fructueuse, entre Norévie et la Ville de Douai. »

Des engagements respectifs. Le protocole signé entre les deux parties définit les engagements de la ville et ceux de Norevie.
La ville va octroyer des garanties d’emprunt à Norévie, destinées à financer de nouvelles réalisations ou réhabilitations de logements. Ces garanties d’emprunt se feront grâce à une caisse de garantie qui a été augmentée afin qu’aucune défaillance ne soit possible.
Sur le douaisis, comme à l’échelle du territoire national, les communes sont de plus en plus frileuses à l’idée d’accorder des garanties d’emprunt aux bailleurs sociaux. Période de restriction budgétaire oblige, les communes cherchent à assainir leurs finances et ne souhaitent plus alourdir leur résultat avec ces garanties. Seul problème, les bailleurs sont alors obligés de chercher d’autres solutions financières, ce qui prend du temps, aggrave la situation et empêche parfois la construction de nouveaux logements.
« Le but est d’apporter à chacune des parties la lisibilité attachée à leur contribution respective, et ceci dans l’esprit d’un travail consolidé entre Norévie et la ville de Douai », a souligné Jacques Brénot, directeur général de Norévie.
Le bailleur a de multiples engagements, parmi lesquels : la mise en place de « cellules de veille » pour faire émerger des solutions à l’amiable pour les dossiers d’expulsion. Créer une « commission incivilités » pour régler les problèmes de voisinage, et mettre en place un plan d’action triennal pour améliorer la qualité de vie dans les quartiers dits « prioritaires ».
La durée de validité de ce partenariat est d’un an renouvelable, d’où l’importance pour les 2 parties de tenir leurs engagements.