Les Salaisons Bentz toujours plus loin
Avec à leurs commandes, un gérant animé d’une passion de tous les instants, Jean-François Antoine, les Salaisons Bentz poursuivent leur déploiement à l’export, récemment en Asie et en Amérique latine. Au fil des années, le cheminement de l’entreprise s’apparente à une remarquable success-story lorraine. 2018 s’annonce prometteuse.
Dans un sourire, Jean-François Antoine désigne sur un mur de la salle de réunion, le logo de son entreprise : un porcinet, sourire aux babines, sifflotant et portant en baluchon une mirabelle. «Des produits de haute qualité avec de la convivialité : voilà ce que je veux véhiculer. Et comme j’aime voyager, je le fais aux quatre coins du monde», affirme-t-il. Jean-François Antoine a résumé à merveille sa philosophie, laquelle à bien des égards, peut être vue comme un sacerdoce, tant l’homme fait corps avec son entreprise. Pour comprendre une trajectoire, il est essentiel de revenir aux racines. À sa genèse, l’affaire est fondée en 1960 à Nancy par Paul Bentz, dans le façonnage de jambons cuits. François, le fils, prendra la succession, diversifiant l’activité dans la saucisse à cuire et le commerce de charcuterie en provenance de Lorraine. D’autres évolutions feront suite. Puis, Jean-François Antoine devient le gérant. Lui, le fils de boucher, va faire prendre un essor nouveau aux Salaisons Bentz. Son credo : l’export. L’homme est insatiable de découvertes. Sa volonté de faire parcourir des horizons internationaux à ses saucissons débute par une formation initiale suivie avec la CCI International Lorraine. C’était voilà six ans.
Sur le chemin du luxe
Depuis, que de chemin parcouru. Tout est parti de contacts avec les Frères Marchand, lesquels commercialisent alors des fromages vers l’Asie, et d’un voyage à Hong Kong. Sur place, les interlocuteurs sont séduits par la haute qualité des produits Bentz. En 2014, la filière porcine française obtient l’autorisation d’exporter vers Taïwan des viandes de porc et de produits carnés issus des porcs nés et élevés en France et abattus dans cinq abattoirs agréés par les autorités taïwanaises. Les Salaisons Bentz sont la première charcuterie hexagonale à passer la frontière de Taïwan. Jean-François Antoine prépare un autre coup. En villégiature au Chili, où il rend visite à son fils, il sent une nouvelle opportunité. De démarches en formalités, nous voici fin 2016 : les Salaisons Bentz peuvent désormais exporter leurs produits vers Santiago. Jean-François Antoine ne s’arrête pas là. 2017 le voit partir à la conquête du marché colombien. Avec la même réussite. Et 2018 ? L’intéressé a un schéma bien établi : «Des potentialités existent à Singapour. C’est bien avancé.» Les Salaisons Bentz se sont aussi dernièrement positionnées sur le registre du luxe. Avec là aussi de grandes chances de faire fructifier une démarche originale. On pourrait croire Jean-François Antoine blasé face à cette succession d’évolutions positives. On se tromperait en le pensant. Plus à l’affût que jamais, l’œil pétillant à l’évocation du fabuleux destin des Salaisons Bentz, il fourmille d’idées. La passion mène très souvent sur de biens beaux rivages.