Les résultats régionaux boostés par l’Audomarois

Emmanuel Vandenberghe (bac chaudronnerie).
Emmanuel Vandenberghe (bac chaudronnerie).

François Decoster, vice-président des Hauts-de-France, avait choisi les ateliers de Mécalibre et Saméco, à Saint-Omer, pour présenter à la presse les chiffres encourageants de l’apprentissage.

Région : 500 apprentis nouveaux, dont 200 pour le seul Pays de Saint-Omer. Si le nombre d’apprentis (619) avait connu une croissance de 11,8% durant l’année 2014 en Pays de Saint-Omer, on peut parler d’explosion pour le dernier exercice. Au premier janvier 2016, on comptait 817 apprentis en Audomarois, soit près de 200 nouveaux jeunes embrassant cette filière, une augmentation de +32%. Quand on sait qu’au niveau régional, le différentiel pour la même période atteint +500 apprentis, on mesure mieux l’impact des six EPCI du Pays de Saint-Omer dans les résultats de la nouvelle région.

Naturellement, les trois intercommunalités les plus peuplées se taillent la part du lion : CASO 509, Pays de Lumbres 103 et Pays d’Aire 87. Les trois autres communautés de communes (Morinie, Fauquembergues et Fruges) regroupent les 118 contrats d’apprentissages restants.

La CASO comptent 509 apprentis au 1er janvier 2016. Ce nombre impressionne et il n’est pas «gonflé» uniquement par la politique «jeuniste» d’Arc international. En effet, le commerce, avec 127 contrats, devance l’industrie (110) et les services (77). L’agriculture, le BTP et l’activité hôtellerie-restauration-tourisme se partagent à égalité les 195 autres contrats. François Decoster, également président de la CASO, se réjouit de ces chiffres mais regrette que certaines dispositions empêchent de meilleurs résultats encore. Deux exemples dans les métiers de bouche : les boulangers sont pénalisés en matière d’apprentissage parce qu’un jeune ne peut pas travailler avant 6h du matin, et les bouchers, parce que l’apprenti ne peut pas utiliser d’instruments coupants.

Pierre Zaplet, lui, déplore la rigidité des 18 ans obligatoires pour la scolarité. Il accueille cinq apprentis (20% de son effectif) et constate que plusieurs d’entre eux voulaient démarrer au sein de l’usine à 16 ans, mais ils ont perdu deux années dans un enseignement général qui ne leur convenait pas.

Autre regret de l’industriel, l’absence de jeunes filles dans ces stages alors qu’elles sont des techniciennes de qualité (exemple : les travaux féminins de soudure, souvent de grande qualité), mais on les détourne de ces métiers pour des motifs sexistes.

Les investissements Mécalibre et Saméco. La venue du vice-président de la Région était motivée également par les investissements importants de son hôte pour développer ses deux sociétés en captant de nouveaux marchés. Depuis 2010, Pierre Zaplet consent 250 K€ chaque année en l’achat de nouveaux centres d’usinage et machines volumineuses, d’un pont roulant performant, ainsi que des travaux confortatifs comme la réfection de la toiture… Autre projet d’envergure, l’agrandissement de ses ateliers (+450 m²) et l’implantation de nouveaux bureaux.

François Decoster a exposé à son hôte les aides et subventions possibles et leurs conditions d’éligibilité auprès de la Région, du Département ou du Pays de Saint-Omer. Il lui a aussi rappelé que le Conseil régional venait de tripler la prime aux contrats d’apprentissage, qui passe de 1 000 à 3 000 €.

ML

Emmanuel Vandenberghe actuellement en bac chaudronnerie.

ML

Mathieu Boulois qui suit actuellement un bac pro, en compagnie de François Decoster.