Bridgestone, défi industriel, innovation…

Les projets économiques de la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane

Rendez-vous était donné dans les locaux de l’école de production de Lillers pour une présentation par ses élus, notamment le président Olivier Gacquerre, des projets économiques de la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane.

De gauche à droite : Grégory Debas, conseiller chargé des commerces et de l’artisanat ; Sylvie Meyfroidt, conseillère déléguée chargée de l’économie sociale et solidaire ; Olivier Gacquerre, président de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane ; Steve Bossart, vice-président chargé du développement économique, de l’emploi et de la transition numérique ; Jean-Michel Dupont, conseiller délégué chargé du lien avec les universités, des ports fluviaux, des zones d’activités économiques et des pépinières d’entreprises.
De gauche à droite : Grégory Debas, conseiller chargé des commerces et de l’artisanat ; Sylvie Meyfroidt, conseillère déléguée chargée de l’économie sociale et solidaire ; Olivier Gacquerre, président de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane ; Steve Bossart, vice-président chargé du développement économique, de l’emploi et de la transition numérique ; Jean-Michel Dupont, conseiller délégué chargé du lien avec les universités, des ports fluviaux, des zones d’activités économiques et des pépinières d’entreprises.

Les avancées du plan de sauvegarde de l’emploi des anciens salariés de Bridgestone sont positives puisque celui-ci a déjà permis d’identifier 419 solutions pour les 827 personnes concernées ; 43 projets de création d’entreprise sont également en cours. Le site a été repris par SIG, qui a défini un plan de remodelage du site pour faciliter l’implémentation de nouvelles activités et moderniser son aspect. Une réhabilitation complète du site permettra sa transformation en plateforme industrielle multi-activités. 

L’entreprise BlackStar s’y installera prochainement et plusieurs projets d’implantation sont à l’étude, «une quarantaine dont deux projets qui pourraient aboutir à la création de 300 emplois», a précisé Olivier Gacquerre. Après ce choc industriel, une stratégie économique ambitieuse s’est imposée aux élus. Décryptage.

La formation a été définie par Olivier Gacquerre et les élus de la Communauté d’agglomération comme un des piliers de la politique économique du territoire.

Relever le défi industriel

L’accent a été mis sur l’appui au développement industriel via un accompagnement approfondi des entreprises, avec l’appui d’EY. «Le tissu industriel est solide et dynamique puisqu’un projet de développement a été identifié dans la moitié des 165 sites industriels que compte le territoire», a-t-il souligné. Un accompagnement à la carte a été engagé sur chacun de ces projets en fonction des aspects qu’il comprend, et 64 dossiers ont été lauréats aux appels à projets de France relance. Et d’ajouter qu’avec l’annonce de l’arrivée ACC et les développements du CRITT M2A, du CREPIM et du LSEE, «notre territoire se positionne en première ligne dans la stratégie régionale visant à accompagner la transformation profonde de l’industrie automobile engagée au niveau international».

Accompagner l’innovation du territoire

L’Agglomération a signé une convention-cadre avec l’Université d’Artois en 2021, pour définir conjointement les orientations des développements à mener en commun sur le campus universitaire de Béthune. Elle encadre ainsi l’accompagnement de différentes réalisations qui s’inscrivent en lien avec la politique mise en œuvre sur le territoire en matière d’appui aux filières, telles que la création d‘une école d’ingénieurs ou le développement du projet de plateforme d’innovation TECH 3E porté par le LSEE. «La mutation de la filière plastique, par exemple, pourrait-elle faire de notre territoire la vallée verte du plastique ?», s’interroge Olivier Gacquerre. Lancé il y a quelques semaines, le premier accélérateur rev3 symbolise cette volonté d’ouverture à de nouvelles formes d’économies.

En parallèle, une réflexion a été menée pour fédérer l’ensemble des acteurs régionaux sur les projets data et IOT (Internet Of Things - Internet des objets) et faire de l’agglomération un territoire d’expérimentation au sein de la région, en lien avec le Québec à travers les partenariats initiés avec le C3E (Centre d’excellence en efficacité énergétique) et IVEO. «Des liens qui pourraient générer un corridor d’affaires sur l’Amérique du Nord pour nos entreprises». Dans l’optique de la création d’un incubateur territorial visant à coconstruire la ville de demain, des projets concrets autour de l’inclusion numérique seront par ailleurs déployés.

La Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane souhaite enfin accélérer la transition numérique et écologique puisque l’économie numérique a été identifiée comme un facteur de création d’entreprises nouvelles et de modernisation des entreprises existantes. Pour cela, deux "ambassadeurs numériques" seront recrutés pour accompagner la transition numérique des entreprises du territoire, coordonner et développer les formations, et ainsi structurer la filière numérique. Divers projets liés à la transition écologique sont par ailleurs initiés sur les zones d’activités et pépinières d'entreprises, et de nombreux projets relevant de l’économie circulaire, accompagnés par l’Agglomération.

Investir sur l’entrepreneuriat et la formation

Soutenir les projets de création et de reprise d’entreprise est bien entendu au coeur de la politique économique des élus de la Communauté d’agglomération. Face aux difficultés de recrutement des acteurs économiques du territoire, elle travaille en lien étroit avec les partenaires concernés pour élaborer des solutions, à l’instar de l’école de production de Lillers. Parallèlement, plusieurs projets relatifs au développement de l’offre de formation se profilent, comme la création d’une école d’ingénieurs portée avec l’Université d’Artois ou d’un campus des métiers porté par la Chambre des métiers et de l’artisanat.

Maintenir le tissu économique de proximité

Par son ancrage territorial, sa réponse aux besoins des habitants et la création d’emplois non délocalisables, l’économie de proximité a été identifiée comme un levier majeur du dynamisme économique. Cela se concrétise par une politique de soutien à l’artisanat local et de développement de l’économie sociale et solidaire. A ce jour, on compte 2 549 commerces de proximité, 4 188 entreprises artisanales et 466 établissements relevant de l’économie sociale et solidaire.

L’EP2B, l’Ecole de production de Béthune Bruay

L’Ecole de production de Béthune Bruay prépare 10 jeunes de 15 à 18 ans au diplôme de CAP conducteur d’installations de production.

On dénombre 45 écoles de production en France, des établissements privés d’enseignement technique à but non lucratif subventionnés par des fonds publics et privés. La scolarité est donc gratuite. Ouverte en décembre, l’EP2B, l’Ecole de production de Béthune Bruay s’adresse notamment aux jeunes de 15 à 18 ans (10 élèves à ce jour), à la recherche d’une formation concrète de deux années, et prépare au diplôme d’Etat du CAP conducteur d’installations de production. Située à Lillers, l’école dispose d’un parc machines neuf pour répondre aux commandes de professionnels de l’industrie.