Les opérations reprennent
Les affaires reprennent ! La Direction de l’information légale et administrative, éditrice du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc), a publié, en septembre, les résultats et l’analyse complémentaires à la 2ème édition de son baromètre, en partenariat avec Altares. Ce baromètre apporte un éclairage sur les ventes et cessions de fonds de commerce en France (bâtiment, commerce, industrie ou services) sur le 1er semestre 2012. Il détaille notamment le montant moyen des cessions, le profil type des acquéreurs, le nombre de transactions et leur montant par région.
En dépit d’une conjoncture chahutée, le marché de la cession de fonds de commerce continue de bien se porter, confirmant la dynamique positive amorcée en deuxième partie d’année 2011. C’est ce qui ressort de la lecture des résultats et de l’analyse complémentaires à la 2ème édition du baromètre Bodacc, qui assure la publicité des actes enregistrés au registre du commerce, en partenariat avec Altares, acteur majeur du secteur de l’information sur les entreprises. Ces informations complètent le deuxième baromètre édité le 29 mars 2012. Ce baromètre apporte un éclairage sur les ventes et cessions de fonds de commerce en France (bâtiment, commerce, industrie ou services) sur le 1er semestre 2012. Ce sont 24 254 ventes et cessions de fonds de commerce qui ont été comptabilisées sur le premier semestre 2012, soit une augmentation de 4,2 % par rapport aux six premiers mois 2011. Cette recrudescence des rachats de fonds de commerce est d’autant plus notable que la création d’entreprises s’essouffle. Selon les données de l’Insee, le nombre de créations d’entreprises (hors statut d’auto-entrepreneur) chute de 5,7 % au premier semestre 2012 par rapport à la même période de 2011. Une évolution qui s’accompagne également d’une hausse sensible du prix moyen des transactions.
Disparités sectorielles et géographiques
Ce dernier s’est en effet fortement apprécié sur ce début d’année 2012 avec une augmentation de 9,6 %. Il s’établit à 196 306 €, soit environ 20 000 € de plus que le prix moyen constaté il y a cinq ans en début de crise. Concernant les acheteurs, on remarque les PME-ETI à la recherche d’opportunités de croissance externe. Ainsi, au cours du 1er trimestre 2012, près de 80 % des acheteurs sont des structures de 0 à 9 salariés, 9 400 sont des micro-entreprises sans salarié. Mais les évolutions les plus remarquables concernent les structures de tailles supérieures. Cet engouement des PME pour la reprise d’activités s’accompagne d’une hausse sensible du prix des transactions (+ 24,8 %). Les ETI et grandes entreprises de 250 salariés et plus s’inscrivent également dans ce mouvement (48,8 %). Les services portent plus de la moitié (52 %) des actes, devant le commerce (30 %), l’industrie (10 %) et la construction (6 %). En revanche, les valorisations évoluent de façon très disparate. Le prix moyen de cession dans la construction (bâtiment, TP, immobilier) recule de 4,4 % ce semestre après une baisse de plus de 7 % il y a un an et se rapproche désormais de 90 000 €. Dans le commerce, les tarifs d’acquisition d’un fonds augmentent très sensiblement (+ 11,4 %) portant le prix moyen à 257 663 €. Mais c’est dans l’industrie que l’inflation est la plus forte avec une hausse de près de 22 % pour des fonds qui se négocient en moyenne à plus de 220 000 € (221 510 €). Il apparaît enfin que les prix sont plus élevés au nord qu’au sud. L’Ile-de-France, première région économique française, continue de porter les valeurs de fonds de commerce les plus fortes à 256 378 € mais plusieurs régions s‘en approchent, sinon franchissent le cap des 200 000 €. C’est ainsi le cas de la Haute-Normandie (228 170 €), de la Picardie (204 784 €), du Centre (201 957 €) ou de la Bretagne (201 947. Sous les 190 000 €, trois régions enregistrent de fortes augmentations de prix supérieures à 20 % : le Limousin (181 315 € soit + 29,7 %), la Bourgogne (168 061 € ; + 23,6 %) et la Lorraine (171 876 € ; + 23,4 %).