Les marchés s'enthousiasment avec la promesse de baisse de taux imminente
Les Bourses ont monté et les taux ont baissé vendredi après le discours du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell, qui a confirmé qu'il était temps pour...
Les Bourses ont monté et les taux ont baissé vendredi après le discours du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell, qui a confirmé qu'il était temps pour l'institution de baisser ses taux directeurs.
A New York, le Dow Jones a pris 1,14%, l'indice Nasdaq est monté de 1,47% et l'indice élargi S&P 500 a engrangé 1,15%.
En hausse avant l'intervention de Jerome Powell, les Bourses européennes ont accru leur progression en fin de séance. Paris a fini en hausse de 0,70%, comblant ainsi ses pertes de l'année. Londres a pris 0,48%, Francfort 0,76% et Milan 1,02%.
Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis reculaient avec la perspective d'une baisse des taux de la banque centrale américaine.
Le rendement à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, passait de 4% jeudi à 3,91%. Et celui de l'échéance à dix ans s'établissait à 3,79%, contre 3,85% jeudi.
Lors de son traditionnel discours au symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis, le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine a clairement ouvert la porte à une première baisse des taux directeurs de l'institution en septembre.
Jerome Powell a assuré que sa "confiance a augmenté quant au fait que l'inflation est sur la voie d'un retour durable à 2%" et que la Fed fera "tout ce qui est en (son) pouvoir pour soutenir un marché de l'emploi solide".
"Le pivot est là" et les propos de Jerome Powell "valident la baisse de 25 points de base en septembre", attendue par les investisseurs, souligne David Kruk, responsable du trading de La Financière de l'Echiquier.
"Le discours a insisté sur l'état du marché de l'emploi et sur le fait que les membres de la Fed ne souhaitaient pas le voir se détériorer davantage, ce qui laisse la porte ouverte à une baisse d'un demi-point" du taux directeur de la Fed, a estimé Angelo Kourkafas, d'Edward Jones, une perspective favorable au marché actions.
Les investisseurs voient encore l'hypothèse d'une baisse d'un quart de point comme la plus probable, mais ils attribuent désormais près de 40% de chances à un scénario à un demi-point.
"Les investisseurs resteront attentifs aux données sur l'emploi qui seront publiées en septembre, et qui seront d'autant plus regardées et importantes à la lumière de ces commentaires", prévient Guy Stear, responsable de la stratégie pour les marchés développés de l'Amundi Investment Institute.
L'imminence d'une baisse des taux aux Etats-Unis pesait sur le billet vert qui perdait 0,72% face à l'euro à 1,1193 dollar pour un euro. Il tombait aussi de 0,93% face à la livre, qui a ainsi atteint un plus haut depuis mars 2022 à 1,3230 dollar pour une livre.
Le secteur bancaire a progressé après ce discours, aux Etats-Unis comme en Europe, à l'instar de Citigroup (+2,85%), Barclays (+2,24%), BNP Paribas (+0,56%), Commerzbank (+0,89%), Unicredit (+0,98%) ou encore UBS (+0,92%).
Nestlé change de tête pensante
Le géant de l'alimentation Nestlé a annoncé jeudi que le Français Laurent Freixe deviendrait son directeur général au 1er septembre, succédant à Mark Schneider qui quitte la société.
Avec un changement de directeur général, mais aussi "de directeur financier, c'est un moment où tout investissement plus important ou tout changement dans les pratiques comptables peut être considéré par le marché comme une réévaluation des attentes en matière de marges", expliquent les analystes de Deutsche Bank.
En baisse pendant quasiment toute la séance, le titre Nestlé a fini en hausse de 0,11% à Zurich.
Melrose rouge
L'équipementier aéronautique britannique Melrose Industries a perdu 7,10% à Londres après avoir vu la note de son action dégradée par la banque suisse UBS.
Le pétrole bondit
Les cours du pétrole ont fini en nette hausse, propulsés par la perspective d'un assouplissement monétaire imminent aux Etats-Unis, qui s'ajoute à un regain de tension au Moyen-Orient et des facteurs techniques.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a progressé de 2,33%, pour clôturer à 79,02 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a gagné 2,49%, à 74,83 dollars.
Le bitcoin montait de 5,45% à 63.677 dollars.
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