Les maires de l'Aisne face à un contexte budgétaire tendu
La 22ème édition du salon des maires de l'Aisne s'est tenue à Chauny vendredi 18 octobre. Carole Ribeiro, présidente de l'Union des maires de l'Aisne a reçu notamment Gérard Larcher, président du Sénat. Elle a martelé que contrairement à ce qui a été diffusé, les collectivités locales n'ont pas augmenté leurs dépenses et ne sont pas responsables du dérapage des comptes publics.
Le rendez-vous du salon des maires de l'Aisne, 22ème du nom, aura été l'occasion pour les élus de se défendre. Pointés du doigt par la Cour des comptes pour avoir contribué au dérapage du déficit public de la France, les édiles ont fait passer plusieurs messages. «Depuis
1995, le poids des collectivités dans le déficit global est passé
de 9% à 8,9% et cette part n'a jamais bougé depuis 30 ans, rappelle Carole Ribeiro, présidente de l'Union des maires de l'Aisne. Contrairement à l’État, vous le savez, les collectivités
territoriales sont assujetties au principe d’équilibre réel de
leurs dépenses et de leurs recettes aussi bien en fonctionnement
qu'en investissement. »
Obligations nouvelles et dépenses nouvelles
Selon Carole Ribeiro, les dépenses des communes ont augmenté sous le poids d'obligations nouvelles : revalorisation du point d'indice des fonctionnaires en juillet 2023, recrutement de nouveaux fonctionnaires pour gérer le transfert de la compétence de l’État vers les communes pour la délivrance de cartes d'identité et passeports, augmentation du prix de l'énergie.
Gérard Larcher, président du Sénat, estime que c'est l'amoncellement de normes nouvelles qui entrave la bonne action des maires et complique leurs projets. Deux annonces du Premier ministre Michel Barnier concernant des allégements possibles de la loi ZAN et le transfert de la compétence eau aux intercommunalités qui deviendrait non obligatoire, recueillent l'assentiment du second personnage de l'Etat. Alors que Carole Ribeiro expliquait que les maires avaient le courage de mener leurs missions tout en faisant face à des incivilités et menaces de plus en plus nombreuses, le président du Sénat lui a là aussi donné le point.