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Les Innov’embre passeront la frontière en 2014
C’est de concert que Philippe Vasseur, président de la CCI de Région et Lieven Danneels, son homologue en Flandre occidentale, ont annoncé leur collaboration pour cette sixième édition des Innov’embre.
Dépasser le cadre institutionnel et agir concrètement. C’est dans cet état d’esprit que Philippe Vasseur et Lieven Danneels ont ouvert l’édition 2013 des Innov’embre. Première étape : une coorganisation de l’événement entre la CCI de région et la Voka, jumelle flamande de notre chambre consulaire. Rendez-vous phare des professionnels de l’innovation, les Innov’embre se partagent entre vitrine des innovations régionales – et désormais, eurorégionales ! – et lieu de rencontres professionnelles entre entreprises. Cette année à EuraTechnologies, 37 laboratoires, dont 15 belges, étaient présents. Optimisation énergétique, procédés propres, robotique, systèmes intelligents… la sixième édition a surfé sur la troisième révolution industrielle prônée par Jeremy Rifkin. Autre étape du rapprochement, celui des universités et, bien entendu, des entreprises. «Nos universités établissent des relations avec Shanghai et New York mais pas avec la Belgique ! Il faudrait créer un courant plus fort entre les écoles, mais nous nous heurtons à la difficulté de trouver des étudiants qui parlent flamand», déplore Philippe Vasseur. Côté entreprises, le dispositif Tandem existe déjà. Lancé par NFID, il vise à stimuler, concrétiser et encourager les démarches d’innovations entre les acteurs du monde de la recherche, ainsi que les entreprises régionales et de Flandre-Occidentale. De l’autre côté de la frontière, les dispositifs POM et Eurostars existent aussi. «Pourquoi ne pas adapter ces programmes avec le Nord-Pas-de-Calais ?» propose Lieven Danneels. Philippe Vasseur caresse, quant à lui, le doux rêve d’un fab lab1 dédié à l’impression 3 D, surfant sur l’innovation de l’entreprise Grafimon (à Heule en Belgique), présente sur Innov’embre dans la vitrine des produits innovants.
Flamands et régionaux à la pointe de l’innovation. Sept entreprises flamandes (sur vingt et un participantes) sont venues présenter leurs innovations : des caramels à base de jets de houblon pour Sowepo (Poperinge), un «toit» pour barbecue pour Saey Home&Garden (Heule-Kortrijk), une finition pour fenêtres et portes par l’entreprise Martial Geudin BVBA (Wortegem-Petegem), un panneau isolant thermique avec un coefficient d’isolation élevé par Isobar NV (Beveren-Leie) ou encore une table de laboratoire comparable au mobilier de bureau par Potteau Labo (Heule) ou le système de communication de Televic Rail NV (Izegem). Quant aux régionaux, que ce soit une préparation qui allie chicorée et fruits, un bloc béton nouvelle génération ou encore le totem odorant pour hôtels, leurs innovations sont aussi variées que les secteurs d’activité. L’édition 2014 des Innov’embre sera organisée à Courtrai. La coopération est bel et bien en marche.
1. Fab lab, contraction de l’anglais «fabrication laboratory», c’est-à-dire «laboratoire de fabrication». Il s’adresse aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux étudiants, etc. Il en existe un à Villeneuve-d’Ascq.
La Voka, la CCI de région côté Flandre-Occidentale
18 000 entreprises de Flandre-Occidentale et 350 membres : la Voka est à l’origine l’alliance entre plusieurs chambres de commerce régionales qui ont décidé de fusionner pour créer une unique association d’entrepreneurs en 2004. «Notre slogan, c’est ‘E =TI2′. Le ‘E’ représente l’excellence des entreprises, le ‘T’ le talent des collaborateurs, le premier ‘I’ l’innovation et le second l’international», explique Lieven Danneels, son président. Depuis 2008, Voka collabore avec 29 organisations sectorielles. Son siège est à Bruxelles.
L'an dernier, 400 visiteurs ont participé aux rendez-vous préprogrammés.
L’analyse des résultats de la récente enquête menée par la CCI de région Nord de France sur les pratiques d’innovation des entreprises régionales montre que même si la crise ne freine pas les innovations, les entreprises sont plus enclines à améliorer un produit existant (40%) ou un service existant (56%) qu’à introduire un nouveau produit (36%) ou un nouveau service (33%). Par ailleurs, elles sont 67% à juger que la création d’un nouveau produit est une innovation alors qu’elles ne sont que 38% à considérer que la création d’un nouveau service est une innovation. Si les entreprises innovent, c’est avant tout pour répondre aux demandes des clients (53%), pour gagner en compétitivité (50%) et pour partir à la conquête de nouveaux marchés (40%). Elles permettent, pour 55% des sondés, de pérenniser l’activité et d’améliorer la notoriété ou l’image de l’entreprise (41%).