Énergie

Les industriels lorrains pas loin de disjoncter

Dans une lettre adressée au préfet de région et aux préfets de départements lorrains, Hervé Bauduin, président de l’UIMM Lorraine et Grand Est, tire à boulets rouges contre les possibles délestages et coupures d’électricité annoncées.


L’UIMM Lorraine monte au créneau face aux annonces de délestage d’électricité faites par l’État.
L’UIMM Lorraine monte au créneau face aux annonces de délestage d’électricité faites par l’État.

«Nous, industriels lorrains, sommes exaspérés et nous disons non aux coupures de courant pour les entreprises industrielles ! Nous ne pouvons que refuser de participer à des simulacres de préparation. Nous laissons l’État et le réseau de distribution d’électricité assumer les conséquences des actions qu’ils décideront de prendre.» Cela a le mérite d’être clair. Le 15 décembre, dans une lettre adressée au préfet de région et aux préfets des départements lorrains, Hervé Bauduin le président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Lorraine et Grand Est monte au créneau face aux annonces de délestage.


Inquiétude amère

«Les industriels lorrains sont consternés et indignés par les informations relatives à de possibles délestages sur les réseaux électriques (...) Ces informations sont imprécises et ne leur permettent en aucun cas de prévoir, d’anticiper les conséquences des coupures», écrit Hervé Bauduin. L’occasion de tirer à boulets rouges sur la politique énergétique nationale menée depuis plusieurs années. «Les gouvernements ont saboté la production d’électricité française, essentiellement nucléaire pour nous mettre à la remorque de pays comme l’Allemagne dont la politique énergétique est un fiasco complet. Non seulement ce pays a dépensé des milliards d’euros dans cette politique, mais il reste de loin un des principaux émetteurs de CO2 équivalent par kWh produit et il a mis l’Europe dans une situation de dépendance à la Russie pour le gaz. Sans cette politique, nous n’aurions pas les surcoûts actuels.» Le malaise apparaît plus que grand et l’inquiétude amère.