Démarche éco-responsable
Les imprimeurs mosellans jouent la carte verte
Imprim’Vert. C’est la dénomination du label français délivré aux imprimeurs s’engageant dans une démarche d’éco-responsabilité quant à leur activité professionnelle. Ils sont plusieurs en Moselle, encouragés par la Chambre de métiers et de l'artisanat. Explication de la démarche.
Ce jeudi 22 avril, la Chambre de métiers et de l'artisanat de la région Grand Est organise une thématique d’information : «Imprimeurs, démarquez-vous grâce au label Imprim’Vert». Module animé par Camille Trigo, chargée de développement à la CMA 57. Axes mis en avant : les enjeux environnementaux liés à l’activité d’imprimerie, la possibilité d’accès à de nouveaux marchés par le biais du label Imprim’ Vert, les critères et la démarche pour l'obtenir. En Lorraine, la branche du livre emploie plus de 2 000 personnes, générant un chiffre d’affaires approchant les 300 millions d’euros. L’imprimerie classique, dite de labeur, avec près des deux tiers des emplois, est prédominante. Les ouvriers qualifiés y sont particulièrement nombreux, comme dans les activités de reliure. Comme dans d’autres secteurs, la baisse des effectifs est réelle et pose le problème de la succession. En 2025, plus d’un tiers des salariés arrivera à l’âge de la retraite. L’imprimerie est bien entendu impactée par les enjeux écologiques.
Qualité et traçabilité
Imprim’Vert, label français, a été créé par la Chambre de métiers et de l'artisanat de l'Eure-et-Loir et de la région Centre. Ce label a ensuite été adopté au niveau national, dont la gestion a été confiée au Pôle d'Innovation de l'Imprimerie, qui effectue désormais les contrôles et accorde ce label aux imprimeurs répondant au cahier des charges mis en place. Le label est accordé aux imprimeurs qui décident de réduire l'impact de l'impression sur la planète, en faisant des choix stratégiques, écologiques et made in France. Cette impression peut être sur papier, comme avec les magazines, mais aussi sur les textiles. Afin d'être labellisé Imprim’Vert, l'imprimeur doit faire appel à un référent selon sa zone géographique, qui se rendra alors sur le lieu de l'impression afin d'effectuer un diagnostic : les procédures d'impression et les produits utilisés doivent donc être en adéquation avec le cahier des charges et les obligations exigées par le Pôle d'Innovation de l'Imprimerie, lequel délibère en fonction des diagnostics effectués.
L'écologie en pratique
Si les procédures de l'imprimeur coïncident avec les exigences, celui-ci obtient le label Imprim’Vert. Il doit justifier tous les ans du respect du cahier des charges, réévalué tous les trois ans, suite à quoi son label est renouvelé si nécessaire. Dans un premier temps, les déchets dangereux doivent être éliminés de façon conforme. Ils concernent parmi d'autres, les bidons et aérosols, les solvants, l'électrique et l'électronique, ou tout contenant d’encre. Dans un second temps, les liquides dangereux doivent être stockés dans un lieu sécurisé. Aucun produit toxique ne doit être utilisé. Le personnel employé doit être sensibilisé par l'entreprise sur l'impact environnemental de l'impression, comme les clients de l'entreprise. Agir ensemble, en définitive, sur les pratiques favorables à l’environnement. C'est l'écologie pratique et du quotidien. Celle où chacun est un levier et un acteur du changement.
Les imprimeries mosellanes labellisées Imprim’Vert
Belle Étiquette, Florange
Conseil départemental 57, service de l’imprimerie
départementale, Metz
Conseil Régional du Grand Est, Metz
Digit’Offset, Marly
Ecritech, Metz
Essentra Packating SARL, Sarreguemines
Expocom, Metz
Imprimerie Gueblez, Metz
Imprimerie L’Huillier & A2DV numérique, Florange
Inter’Print Est-Imprimerie, Moulins-lès-Metz
Prim Service Leclerc, Metz
Reprographic, Metz Actipôle
Scanlor, Marly