« Les Immortelles » fleurs séchées de Joséphine Mullet dans l'Oise
Créée en 2020 par Joséphine Mullet, la production de fleurs séchées Les Immortelles se fait une place dans le marché. Ayant vu son père exercer cette activité dans sa jeunesse, la productrice souhaite perpétuer ce savoir-faire unique.
« Je n’ai pas repris les terres que mon père avait, ni sa structure, ni son activité, mais c’est un métier peu courant et la technique et le savoir-faire sont essentiels pour moi. » Joséphine Mullet agricultrice à Autheuil-en-Valois - au sud-est de Crépy-en-Valois - et productrice de fleurs séchées a observé pendant des années son père travailler les fleurs. Sans réellement savoir quoi faire, elle était certaine d’une chose, elle ne pouvait pas laisser ce savoir-faire s’estomper voire disparaître.
C’est pourquoi, en 2020, elle a décidé de créer sa propre production sous le nom Les Immortelles. Aujourd’hui, seule, elle sème, récolte à la main, suspend ses fleurs afin qu’elles sèchent, jusqu’à leur commercialisation. Les fleurs séchées peuvent se conserver longtemps contrairement aux fraîches qui demandent un entretien régulier. En plus d’être dans une démarche durable, leur production génère peu de déchets et elles sont compostables.
« Cette transmission de savoir est passionnante »
Aujourd’hui, la technique qu’utilise Joséphine Mullet pour le séchage lui est propre, c’est celle qui lui a été transmise, et elle est différente en fonction de chaque variété. Cultivées sur près de 2 000 m² de terres, ses fleurs n’ont subi aucun traitement chimique et leur couleur est 100% naturelle. « Cette transmission de savoir dans le séchage des fleurs est passionnante, se réjouit Joséphine. D’abord je cueille les fleurs, ensuite soit je compte le nombre de tiges soit j’estime un volume. Après, j’ajoute un élastique et un crochet pour les déposer sur un fil tendu, tête en bas, dans une grande grange naturellement ventilée qui peut accueillir jusqu’à 2 000 bottes qui sèchent en même temps. »
Sur les marchés
Pour la commercialisation, la productrice les assemble par botte de variété et les vend en arpentant les marchés dans les Hauts-de-France et en Île-de-France. Le prix des bottes varie en fonction des variétés, de cinq à sept euros, et elle en vend entre dix à 100 en fonction des marchés. « Je cherche des nouveaux marchés, raconte-t'elle. Aujourd’hui je vends plus en Île-de-France, j’ai cette impression que la fleur séchée, pour le moment, plaît plus dans les villes, en particulier dans les grandes villes. »
À l’avenir, la productrice souhaiterait ouvrir un point de vente à Autheuil-en-Valois, où est basée sa production. « J’aimerais pouvoir accueillir du public, c’est vraiment le projet que j’ai en tête en ce moment, malgré le prix des terrains et leur rareté. »