Attractivité

Les Hauts-de-France plébiscités par les investisseurs étrangers

Avec un nombre d’investissements étrangers en hausse de 24% l’an dernier, les Hauts-de-France montent sur le podium des régions françaises les plus attractives, selon EY. Ils se situent même au deuxième rang en termes d’emplois créés, derrière l’Ile-de-France.

Mathieu Jaud de la Jousselinière, partner Strategy and Transactions chez EY.
Mathieu Jaud de la Jousselinière, partner Strategy and Transactions chez EY.

Alors que la France a récolté un record de 13 milliards d’euros de promesses d’investissements étrangers à l’occasion du Sommet Choose France qui s’est tenu le 15 mai, les Hauts-de-France ne sont pas en reste, comme en témoignent l’annonce récente par l’entreprise taïwanaise Prologium de l’implantation de sa première usine européenne de batteries à Dunkerque, et celle du chinois XTC – en partenariat avec le français Orano – relative à l’installation d’une usine de recyclage et de production de composants de batteries lithium, toujours à Dunkerque.

Une majorité d’emplois industriels

Des bonnes nouvelles qui viennent confirmer l’attractivité croissante du territoire. Selon le baromètre annuel que vient de publier le cabinet EY, les Hauts-de-France ont en effet attiré 133 projets d’investissements étrangers (IDE) en 2022. «C’est 24% de plus qu’en 2021, qui constituait déjà un bon cru», relate Mathieu Jaud de la Jousselinière, partner Strategy and Transactions chez EY. Avec ce total, la région se positionne juste derrière l’Ile-de-France (326) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (154), gagnant ainsi un rang par rapport à 2021. En matière d’emplois créés par ces projets, elle devance même la région AURA, avec 5 185 postes contre 5 121 pour cette dernière. 

Plus de la moitié de ces nouveaux emplois concernent l’industrie, un paramètre très positif d’après EY. «Ceux-ci sont non seulement généralement plus pérennes que dans d’autres secteurs, mais ils tendent aussi à générer davantage d’emplois indirects (sous-traitants, etc.)», insiste Mathieu Jaud de la Jousselinière. L’essentiel des 133 projets sont liés à la construction et à la fabrication de moyens de transport (17), à l’agro-alimentaire (15), aux services aux entreprises (14), à l’ameublement (13) et à la chimie-plasturgie (12).

Une large proportion d’extensions

Tous domaines confondus, 75% d’entre eux constituent des projets d’extension, une part plus élevée que la moyenne nationale (65%). «Ce constat peut s’expliquer par le fait que les entreprises étrangères qui se sont implantées dans la région il y a quelques années sont satisfaites, et souhaitent à ce titre y renforcer leur ancrage», analyse Mathieu Jaud de la Jousselinière. Parmi elles figurent principalement des investisseurs originaires de Belgique (25), d’Allemagne (20) et des Etats-Unis (18).

La France, toujours le pays le plus attractif d’Europe

Avec 1 259 investissements étrangers annoncés l’an dernier (+3% sur un an), la France conserve la première place du classement européen des pays les plus attractifs, et ce pour la quatrième année consécutive. Loin derrière, le Royaume-Uni (929) et l’Allemagne (832) complètent le podium. Point négatif cependant pour l’Hexagone, le nombre total de postes créés par ces projets s’est inscrit en recul de 15%, à 38 012. Ainsi, chaque IDE génère en moyenne 33 emplois, contre 58 outre-Rhin et 59 outre-Manche.