Les gîtes de la région profitent de la montée du tourisme
Expedia Group a livré une étude sur la santé du tourisme début 2019. Si les Hauts-de-France se portent bien, l'association Gîtes de France Nord s'en réjouit d'autant plus.
En 2018, les Hauts-de-France étaient déjà la 6e région à vendre le plus de nuitées touristiques dans le classement national. De nouveaux chiffres, livrés par la plateforme de voyages Expedia Group, sur la fréquentation des hébergements touristiques au premier semestre 2019, confirment cette position et présagent même une montée dans le classement. Pour ces six premiers mois de l’année, la région Hauts-de-France partagerait, avec la Normandie et la Bretagne, le podium national pour la hausse du taux d’occupation de leur chambres, par rapport à l’année dernière à la même période. Le département du Nord a enregistré une augmentation de réservation de près de 45% d’une année à l’autre, suivie du Pas-de-Calais avec 30% d’augmentation, puis l’Oise (25%), la Somme (25%) et l’Aisne (15%).
Pas que les hôtels
Les hébergements recensés chez Gîtes de France profitent particulièrement de cet engouement pour la région. Par rapport à l’an passé, l’association a relevé une hausse de la fréquentation de 2,6% sur tout le territoire, et même de 10% dans le Nord. Ce bond a particulièrement été opéré au mois de juin, pendant le weekend de la Pentecôte. «Le mois de mai a tourné au ralenti cette année. Les jours fériés tombaient tous un mercredi, donc il n’y avait pas vraiment la possibilité de faire le pont. La période des élections européennes a aussi eu un certain impact», rappelle Laurence Delcroix, directrice de Gîtes de France Nord.
Il semblerait que la tendance générale à «la bienveillance» et à «la mise au vert» convainc de plus en plus de touristes à passer par ce type d’hébergements. «Comparé au concept de Airbnb, où les propriétaires ont de plus en plus recours à des systèmes de boîtiers sécurisés, l’association Gîtes de France oblige le propriétaire à échanger avec le client, ne serait-ce que pour la remise des clés», précise la directrice régionale. Les vacanciers qui ont recours à ce genre de nuitées sont en quête d’authenticité, de contact humain, de calme, mais aussi de proximité. «Beaucoup de clients viennent de la région. Les touristes cherchent à rester près de chez eux, notamment à cause de la hausse du prix du carburant, note Laurence Delcroix. De plus, grâce à la diversité de nos paysages, les citadins de nos métropoles n’ont pas besoin d’aller très loin pour aller à la campagne.»
Un tiers d’étrangers
Mais les étrangers sont aussi prêts à parcourir davantage de kilomètres pour découvrir la région. Si la France reste la première destination touristique pour les pays européens, les gîtes des Hauts-de-France ne sont pas en reste ; 35% de la clientèle dans le Pas-de-Calais est étrangère. «Ce sont surtout des Allemands et des Belges, précise la directrice de Gîtes de France Nord. Ils viennent dans ce département pour profiter de la Côte d’Opale.» L’Oise est aussi particulièrement prisée : 33% des hôtes ne sont pas français. «Le château de Chantilly et la proximité avec Paris y sont pour beaucoup», continue-t-elle. Aussi, 56% des professionnels de l’hôtellerie, tous types de nuitées confondus, se disent confiants quant à la bonne tenue de leurs activités pendant la période estivale de juillet-août. Une autre partie d’entre eux subissent un manque de visibilité, car les carnets de réservation se remplissent de plus en plus souvent à la dernière minute. L’association Gîtes de France Nord reste quant à elle optimiste. Elle a d’ores et déjà constaté une augmentation des réservations de 7% par rapport à l’année dernière à la même période.
Gîtes de France Nord en chiffres
- 2 166, c’est le nombre de structures d’accueil adhérentes à Gîtes de France dans la région.
- 54 700 €, c’est en moyenne la somme que dépense l’ensemble des hôtes dans la région pendant leur séjour.
- 1 400, c’est le nombre d’emplois directs et indirects générés par les hébergements Gîtes de France de la région.