Les femmes ont aussi leur place dans le BTP
Bouygues bâtiment Nord-Est est mécène du film Woman de Yann Arthus-Bertrand et Anastasia Mikova. Le groupe a aussi tourné son propre court-métrage à propos de la mixité sur ses chantiers. Autant de démonstrations de son implication sur la thématique de l'égalité homme/femme, à travers un plan d'action bien ficelé.
Un métier de passion énergivore et chronophage, une activité physique, réservée aux hommes… les idées reçues sont nombreuses lorsqu’on évoque une carrière dans le bâtiment. Bouygues bâtiment Nord-Est, en accord avec la stratégie mise en place par Bouygues bâtiment France Europe, a à cœur de déconstruire ces clichés.
En témoignent des projections de films sur la thématique de la mixité (prévues en parallèle de la Journée internationale des droits des femmes, puis reportées à une date indéterminée en raison des mesures de prévention contre le coronavirus).
L’un mécéné, l’autre réalisé par le groupe lui-même, ces deux films lèvent les barrières psychologiques et culturelles mises aux femmes.
C’est naturellement que Bouygues bâtiment Nord-Est s’est lancé dans cette démarche. Depuis une dizaine d’années, et donc bien avant la prise de conscience suscitée par #metoo, un plan d’action dédié à la mixité est mis en place en faveur de l’égalité homme/femme dans la société.
«Homme ou femme, vous êtes avant tout un talent»
Chercher les talents féminins
«Tant qu’on n’aura pas cassé les codes en présentant les métiers du bâtiment comme étant des métiers aussi dédiés aux femmes, dès le collège et le lycée, ça ne changera pas», appuie Karine Famy, directrice de l’habitat Nord chez Bouygues bâtiment Nord-Est. Car chez le groupe, le recrutement est une priorité en faveur de la mixité. Preuve en est avec la récente intervention de collaboratrices au lycée Hennebique de Liévin, en novembre dernier, pour expliquer aux jeunes filles les opportunités dans les métiers du bâtiment. Ou avec l’organisation régulière de salons de l’emploi, dans les quartiers à proximité de nouveaux chantiers, où le sourcing de profils auprès de Pôle emploi et d’autres associations n’omet pas la gent féminine. «Si une femme vient pour postuler au poste d’agent d’entretien, nous allons lui dire qu’elle peut aussi postuler au poste de compagnon, témoigne la directrice. Elle peut être formée au métier de menuisier, de pilote social, ou au kitting… Il faut biser les plafonds de verre, réveiller des vocations.»
Congé paternité et index salarial
Karine Famy refuse cependant que cette politique soit prise comme une discrimination positive : «On ne va pas forcément recruter une femme plutôt qu’un homme pour augmenter les statistiques. Si deux profils de genres opposés sont intéressants, on va plutôt augmenter le nombre de places proposées en formation, par exemple.» En 2019, sur les 97 stagiaires accueillis, 25 étaient des femmes. «Homme ou femme, vous êtes avant tout un talent», insiste-t-elle.
L’idée a aussi fait son chemin chez les salariés masculins du groupe, indique la directrice : «On observe une vraie prise de conscience chez nos salariés. Il n’y a plus de séparation des tâches et un vrai respect de la femme», autant sur les chantiers que dans la vie courante. Parmi les mesures mises en exergue dans la politique de mixité de Bouygues bâtiment, la prise d’un congé paternité est, par exemple, proposé. «Et il est souvent pris ! affirme Karine Famy. La maternité est souvent considérée comme un obstacle à la vie professionnelle d’une femme. Mais il n’y a pas d’obstacle masculin ou féminin. Ce sont les mêmes obstacles qu’hommes et femmes doivent surmonter ensemble.»
Dernier axe souligné par le groupe et pas des moindres : l’égalité salariale femme/homme. Bouygues bâtiment Nord-Est peut effectivement se vanter d’avoir un score de 75 points sur 100 à l’index calculé selon l’écart de rémunération (avec les distinctions par tranche d’âge et par catégorie de postes équivalents). L’objectif est de passer au 100/100 à horizon 2022.