Les Fabricants à Roubaix : prototyper pour éviter de se planter
Comment éviter de se planter lorsqu’on développe une application informatique ? La société Les Fabricants a trouvé une solution : s’immerger dans le métier du client et réaliser rapidement un prototype…
Les Fabricants ont bâti leur politique commerciale autour du vieil adage «ne pas jeter l’argent par les fenêtres" (de son ordinateur !). En effet, la société roubaisienne, spécialisée dans les applications informatiques, ne s’engage pas avec un client sans avoir la garantie d’aboutir à un produit fini fonctionnel.
«Nous faisons fait des applications métiers sur mesure», explique Benjamin Dequevauviller, créateur des Fabricants en 2013, rejoint un an plus tard par Nicolas Delbeke. «Des applis pour les clients finaux (B2C), ou des applis pour usage interne à l’entreprise (B2B), l’accompagnement est le même dans les deux cas, plus pertinent quand il y a un acte métier."
Ainsi, la société roubaisienne a conçu une application pour IDTroc, une entreprise spécialisée dans la revente de vêtements de seconde main (B2C). «On ne voulait pas faire un simple site vitrine. On a donc proposé de faire la digitalisation du contrat.». Car la philosophie est claire : «On intervient s’il y a des choses intéressantes à creuser. On veut que nos développeurs aient la capacité de comprendre ce qui se passe, de se projeter dans le métier.»
«On réalise de petits prototypes»
Concrètement, comment éviter de faire perdre son temps et son argent au client ? «On réalise des petits prototypes. Ça peut être un prototype non fonctionnel -juste la maquette, le design -, mais qui nous permet de jauger les premières réactions du client vis-à-vis de l’interface. Ou alors, on réalise un prototype fonctionnel que le client va tester sur son marché…» La technique des Fabricants consiste donc à gravir les échelons les uns après les autres. D’ailleurs, parfois le projet ne dépasse pas le stade du prototype.
En revanche, celui-ci peut ouvrir de nouveaux horizons : «Pour un client, on a digitalisé quelques formulaires pour remplacer le papier. On s’est alors rendu compte que l’on récupérait des datas, et cela a généré un nouvel usage pour le client.» Mais avec toujours le même objectif en ligne de mire : «Quand on passera à la production de quelque chose de plus gros, on sera déjà presque assuré que l’on aura quelque chose qui tourne.»
Des profils variés
Pour atteindre ses objectifs, la société apporte un soin particulier au profil de ses collaborateurs, aujourd’hui au nombre de 20. «On les forme à la technique, mais on accueille aussi des collaborateurs venant d’horizons différents.» Une institutrice, un vendeur de bijoux ou encore un technicien de plateforme téléphonique sont ainsi venus, ces derniers mois, enrichir l’effectif de l’entreprise, s’ajoutant aux profils purement universitaires : «La richesse des expériences nous offre une adaptation et une compréhension accrues.»