Les établissements Pollet prennent un nouveau cap

«Le site où nous sommes actuellement à Morbecque arrive à saturation»… Elodie Delporte, de son nom de jeune fille Élodie Pollet, a repris les manettes de l’entreprise familiale Pollet avec son frère Jérémie en 2011. Depuis, la société fondée en 1940 et spécialisée dans la découpe, le conditionnement et la distribution de volailles, a un tout nouveau système de gestion et a vu sa production gonfler au fil des années. Au point que, 13 ans plus tard, la voilà à l’étroit dans ses murs…

Aujourd’hui, les Ets Pollet produisent plus de 2 500 tonnes de produits par an pour 400 références. Alors, il est temps d’emprunter un nouveau cap. La société a besoin de plus d’espace pour développer sa production correctement et offrir de meilleures conditions de travail à ses salariés. «Nous avons donc investi 10 millions d’euros dans un terrain du parc d’activité Saint-Martin à Aire-sur-la-Lys», poursuit la cogérante. Un financement soutenu par la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) à hauteur de 200 000 euros, comme l’a conclu une convention d’appui financier signée par la collectivité le 19 juillet.

3 200 m² et un panel de possibilités

Le futur site s’étendra sur 3 200 mètres carrés. Un changement radical pour l’équipe des Ets Pollet puisque l’ancien ne mesurait que 600 mètres carrés. Espaces verts, bornes de recharge électrique… les dirigeants ont imaginé un site logistique fonctionnel. Ils n’arrivent pas seuls sur le parc St Martin. Elle est en effet rejointe par la société Pruvost Leroy aujourd’hui basée à Saint-Hilaire. « Nous avons une clientèle en commun, actuellement, nous sommes obligés de refuser des marchés que Pruvost Leroy a, parce que nous ne pouvons pas les produire, confesse Elodie Delporte, avant d’ajouter. On sait qu’on a des opportunités de débouchés avec eux et ce nouveau site. » Ce terrain, deux en un, permettra non seulement de mutualiser les clients, les installations, mais aussi de regrouper les livraisons de viandes.

20 embauches 

Cette union vient également rassembler la main-d’œuvre des deux entités, soit 61 salariés. «On s’est engagé à embaucher 20 nouveaux profils d’ici trois ans pour mettre en avant le savoir-faire de la région», indique Jean Pruvost, dirigeant de l’entreprise Pruvost Leroy qui entend garder les forces vives de son territoire. «Ici, on a un lycée professionnel des arts de la table, affirme Jean-Claude Dissaux, maire d’Aire-sur-la-Lys. Il faudrait pouvoir créer des passerelles entre les étudiants et les Ets Pollet afin qu’ils travaillent dans l’entreprise et que celle-ci bénéficie de leur apprentissage».