Entreprises
Les entreprises s'engagent à Saint-Avold
Cinquante entreprises de Moselle-Est ont pris part à la soirée de mobilisation, dans le cadre de la Dotation d’Action Territoriale (DAT) menée par Metz Mécènes Solidaires, Break Poverty Foundation, le Filon et la commune de Saint-Avold. Sept projets associatifs visant à lutter contre la pauvreté de la jeunesse ont présenté leur démarche. La sphère entrepreneuriale est ici un levier de soutien décisif. On vous explique ici les modalités.
Dans notre article du jeudi 8 février (https://lagazettefrance.fr/article/a-saint-avold-l-entrepreneuriat-solidaire-se-mobilise-pour-la-jeunesse), nous revenions sur l’initiative fédératrice, porteuse de sens, menée conjointement par Metz Mécènes Solidaires, Le Filon, Break Poverty Foudation et la ville de Saint-Avold. À partir de sept projets associatifs soutenus, l’objectif était de créer un élan autour de ces initiatives tendant toutes à lutter contre la pauvreté et le déterminisme social dans le périmètre géographique naborien. Alys propose une solution globale de garde d'enfants. Elle est destinée à toutes les familles vulnérables en situation de réinsertion professionnelle, en mixant les possibilités d'accueil afin de lever un frein à l'emploi et augmenter le taux de réinsertion professionnelle de ces familles. Il s’agit ici d’une micro-crèche et des «taties à toute heure», avec des tarifs adaptés, pour les enfants de 10 semaines à 4 ans. Elle cible 60 familles sur trois ans, avec un besoin annuel de financement de 25 000 €.
Contre le décrochage scolaire
De son côté, Apprends-moi ta langue offre un programme complet visant à augmenter la réussite scolaire chez les élèves vulnérables. L’association propose un soutien scolaire et des programmes de développement personnel en renforçant la confiance entre les parents et les institutions. L’objectif du projet est de créer des liens entre les enfants et l’école, les parents et les enfants, les parents et les institutions, les trois publics ensemble afin d’établir un lien de confiance. Le but est de concerner 270 jeunes sur trois ans, avec un besoin annuel de 16 600 €. Le projet ASBH vise lui à développer la créativité, l'ouverture culturelle et la prise de confiance en soi des enfants. L’association souhaite également faciliter l'apprentissage de l'écriture et de l'expression orale grâce au théâtre via la mise en place d'ateliers et de représentations de spectacle vivant. Il s’agirait ici d’un atelier artistique (le théâtre et la marionnette) adapté par tranches d'âges (6 à 11 ans et 12 à 17 ans). L’atelier se doit de valoriser la place des enfants et des jeunes en tant qu'acteurs de leurs projets. L’ambition est là de s’adresser à 300 jeunes sur trois ans, avec un besoin de 7 500 € par an. Le Comité Mosellan de Sauvegarde de l'Enfance de l'Adolescence et des Adultes, pour sa part, entend lutter contre le décrochage scolaire grâce à trois actions : prendre régulièrement en charge des élèves sur des activités non-scolaires comme le sport et la culture, pour favoriser la motivation des jeunes et les ouvrir sur le monde. Mettre en place des ateliers de sophrologie pour les jeunes. Instaurer des groupes de parole (ou café des parents) animés par un psychologue clinicien et un éducateur de prévention spécialisé dans le but d’installer la confiance entre parent et personnel du collège, révéler leur potentiel et réaffirmer leur place dans la relation avec l’adolescent. Le but est de mobiliser 150 jeunes et 90 parents sur trois ans, avec un besoin de 5 320 € par an. Cinquième projet : celui de Zup de Co. Soit donner un accès à du soutien scolaire adapté en présentiel, grâce à des salariés des entreprises du territoire, ou en distanciel via une plateforme digitale à des collégiens et lycéens en difficulté : HomeClasse.org. Chaque semaine, pendant 1 à 2 heures, l'élève travaille en distanciel avec un bénévole qui l’accompagne tout au long de l'année scolaire. L'objectif est d'apporter un soutien spécifique à l'enfant dans ses études, en mettant l'accent sur les mathématiques et le français. Par la suite, le bénévole s'engage à aider l'élève à développer son autonomie, à améliorer son organisation, à le remobiliser dans son parcours, à renforcer sa confiance en ses capacités, et à ouvrir ses perspectives d'avenir. La participation de 150 collégiens et lycéens sur trois ans est escompté, avec un besoin annuel de 22 500 €.
Valoriser l'humain
Deux autres projets concernent l’insertion professionnelle. Celui de La Cravate Solidaire, via son atelier Coup de pouce pour les jeunes de Saint-Avold, tend à soutenir ceux-ci en plusieurs temps : accueil du candidat dans un dressing, coaching en image, don d’une tenue, simulation d’entretien, session de shooting photo. L’association a pour mission de lutter contre la discrimination à l’image dans le cadre de l’insertion ou de la réinsertion professionnelle des personnes à partir de 16 ans. Elle valorise l’estime de soi des jeunes avant un entretien d’embauche, facilite leur insertion ou réinsertion socio-professionnelle avec des ateliers Coup de Pouce, des ateliers Hors Les Murs et des ateliers au féminin. Par son implication à Saint-Avold, elle espère 180 candidats sur trois ans, avec un besoin par an de 15 000 €. Enfin, le Réseau Étincelle a pour objectif la remobilisation des 18-25 ans décrocheurs via l’animation de parcours pédagogiques permettant de développer son projet professionnel, ses soft skills et son envie d’entreprendre. L’association valorise le savoir-agir professionnel des jeunes en reprenant confiance en soi, de les stimuler à (re)devenir entrepreneurs de leur vie et d’être acteurs de leur orientation professionnelle. Pour ce faire, ils découvrent les métiers porteurs et en tension, et les parcours de formation associés. Elle cible 60 jeunes sur trois ans, avec un besoin de 20 000 € par an. À l’issue de la soirée déroulée en mairie de Saint-Avold, les entreprises ont pu choisir le projet qu’elles veulent soutenir ou la DAT dans son ensemble, avant de déterminer le budget alloué (le soutien bénéficie d’une réduction de l’impôt sur les sociétés de 60 %). Est ensuite établi une convention de mécénat pour trois ans qui intègre, si besoin, une clause de modularité qui permet d'augmenter ou de diminuer librement le montant du don en années 2 et 3. L’entreprise reçoit un reçu de don pour bénéficier de l'avantage fiscal. Les collaborateurs peuvent être engagés en mécénat de compétences ou en bénévolat sur des missions proposées par l’association qui a été choisie. deux fois par an, au cours d'une soirée conviviale qui rassemble l'ensemble des acteurs de cette DAT est rendu compte du déroulement du projet choisi avec la mesure d’impact.