Les drones aquatiques ne manquent pas de ressources
Lancée au printemps 2018 à Gauchin-le-Gal, Bathy drone solutions a bien évolué. L’entreprise est spécialisée dans la bathymétrie, le prélèvement de sédiments, la recherche de fuites, la détection de pollution… Elle intervient dans les cours d’eau, étangs, bassins. Cette activité innovante n’est pas passée inaperçue et la société a été retenue pour intégrer un incubateur en lien avec la rev3.
Technicien en bureau d’études environnementales, Pierre-Yves Lempire avait bien senti que les drones aquatiques allaient prendre une part de plus en plus importante dans la gestion des rivières, lacs, canaux et autres bassins de rétention. «J’ai suivi mon intuition. J’ai vite compris que ce type d’outils disposait d’un gros potentiel de développement. Il existait une série de services à décliner et à proposer. Bathy drone services est née de ce constat», explique Pierre-Yves Lempire. Dès le départ, il a investi dans deux machines à la pointe de la technologie, et les sollicitations n’ont pas tardé à tomber. Collectivités, industriels, associations… Bathy drone solutions a rapidement trouvé des débouchés, les attentes des clients étant nombreuses et variées.
Utiles tant dans la recherche de fuites dans les écluses, le prélèvement d’eau et de sédiments, le débusquage d’algues invasives, les drones de Pierre-Yves Lempire trouvent de multiples usages au quotidien et la liste n’est pas exhaustive. «L’ensemble des services permet un gain de temps et donc d’argent. Aujourd’hui, j’ai des grands groupes qui deviennent des prescripteurs, ce qui constitue un gage de sérieux», souligne-t-il.
«Je figure parmi les précurseurs dans l’usage des drones aquatique»
Proposer de nouvelles solutions
Ainsi, de nouvelles demandes affluent régulièrement et Pierre-Yves Lempire a décidé d’investir dans un drone sous-marin équipé d’une pince et d’une caméra 4K : «Dans le cadre des missions d’inspection, pour détecter des fuites, il s’avère très utile. Sa pince peut extraire de l’eau des pièces pesant 25 à 30 kg. Je suis le seul en France à disposer à ce jour de cette technologie importée du Canada.»
Son activité revêtant un intérêt environnemental, l’entreprise n’est pas passée inaperçue dans le cadre de la rev3. D’ailleurs, suite à un appel à projets, Bathy drone services a été sélectionnée pour intégrer un incubateur de jeunes pousses installé dans l’Arrageois. «Nous étions 60 au départ, puis 20, et j’ai terminé second. J’ai intégré des locaux, mis à disposition par la communauté urbaine d’Arras, pour 18 mois et cette expérience va servir à accroître la visibilité et la notoriété de ma société. En février, je vais également participer aux ‘rev3days’ sur Lille.»
Par ailleurs, Pierre-Yves Lempire a engagé une collaboration avec l’Ecole des mines de Douai. «Je souhaite lancer de nouvelles applications pour répondre à des problématiques. Je figure parmi les précurseurs dans l’usage des drones aquatiques et la volonté est bien entendu de conserver un temps d’avance sur la concurrence éventuelle», précise Pierre-Yves Lempire. Les sollicitations augmentant régulièrement en France mais aussi à l’international, l’intéressé songe aussi à recruter et un renfort devrait intégrer l’entreprise avant la fin de cette année.