Les Domaines : des Rencontres sous forme de retrouvailles
Après une édition 2.0 l’an passé histoire de maintenir le lien, le caviste nancéien les Domaines renoue avec le présentiel à l’occasion de ses 20es Rencontres œnologiques, annoncées du 29 au 31 octobre à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson. Des rencontres sous forme de retrouvailles dans un contexte délicat pour l’univers viticole entre récolte catastrophique et pression forte de la demande mondiale.
Ces rencontres seront des retrouvailles ! Du 29 au 31 octobre, le caviste nancéien, les Domaines, organise ses traditionnelles Rencontres œnologiques à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson. Une vingtième édition, de nouveau en présentiel, après une édition 2020 en version 2.0 totalement distancielle, crise sanitaire oblige. «L’an passé, il nous fallait trouver une solution pour maintenir un lien avec ce rendez-vous. Cela doit rester une expérience même si cela permet d’ouvrir une fenêtre cette année pour les personnes qui ne pourront pas venir physiquement à l’Abbaye des Prémontrés.» À quelques jours du début de la manifestation, Gautier Maire, le fondateur et pilote des Domaines, affiche une certaine satisfaction d’un retour (presque) à la normale. «Le pass sanitaire sera naturellement demandé à l’entrée de l’Abbaye pour pouvoir accéder aux différents stands des producteurs présents.» Une cinquantaine de vignerons annoncés et pas moins de quatre cents vins à déguster (avec modération) avec plusieurs nouveaux viticulteurs (le domaine alsacien Barmès Buecher, celui de Mas Amiel en Languedoc-Roussillon, le domaine Figuière de Provence et le Château Mourgues du Grès de la Vallée du Rhône).
Millésime de vignerons
«Les vignerons ont répondu présent, ils reviennent malgré une récolte plus que délicate. Le Languedoc a été très impacté du fait de l’importance d’un vignoble en biodynamie tandis que la Vallée du Rhône septentrionale s’en tire plutôt bien à la différence de la partie méridionale.» Les aléas climatiques douloureux pour bon nombre de vignerons entraînent l’arrivée de ce que les connaisseurs qualifient de millésime de vignerons. «Tout s’est basé sur des choix stratégiques pour faire face aux aléas. Les récoltes ont été tardives.» Les millésimes 2020 et surtout 2019, «qui ont été exceptionnels» devraient faire la part belle de l’événement mussipontain de fin de semaine. Au fil du temps, les Rencontres œnologiques des Domaines ont largement dépassé le «simple» événement de rencontre entre producteurs et consommateurs (aguerris et néophytes), elles s’affichent comme une prise de température directe de cette filière. «L’édition de cette année sera particulière car tout le monde a besoin de se retrouver, de se rencontrer, de dialoguer, de partager en gommant l’aspect mercantile des salons professionnels. C’est l’ADN de nos rencontres.» À l’heure où la pression mondiale crée de vraies tensions sur les prix, il est indéniable que les prix de certains crus (pour ne pas dire tous) flambent littéralement. «Vous prenez juste le cas des Bourgogne. C’est une petite production mais la demande est plus que forte. Dans un autre chapitre, impossible aujourd’hui de trouver un vin à moins de dix euros pour la restauration. Le vin connaît un peu le même sort que la pénurie de matière première aujourd’hui.» Un état de fait indéniable qui fait aujourd’hui du vin, encore plus qu’hier, une valeur sûre de placement. Investir dans sa cave, un bon investissement ? Un passage en fin de semaine au cœur de l’abbatiale de l’Abbaye des Prémontrés devrait le confirmer.
Un entrepôt éphémère
Chaque année, c’est mobilisation générale pour l’équipe des Domaines de Nancy ! Pour répondre aux besoins des Rencontres œnologiques, c’est un véritable entrepôt éphémère de 30 000 bouteilles qui est mis en place en quelques jours. Une logistique de fou !