Les DGS face à l’évolution de leur profession et du service public
Le Congrès national du syndicat des directeurs généraux des services se déroulera à Arras Artois Expo les 7, 8 et 9 novembre prochains. À quelques mois d’échéances électorales importantes et après une année particulièrement intense, il promet d’être riche en discussions, avec un peu plus de 400 participants espérés.
La 79e édition du Congrès se tiendra dans un contexte pour le moins important. En effet, «le Congrès est toujours un peu particulier pour les directeurs généraux des services à la veille du renouvellement des conseillers municipaux et des conseillers départementaux», souligne Stéphane Pintre, président du Syndicat national des directeurs généraux des services.
En outre, l’édition 2019 intervient après une année marquée par la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. «C’est une année particulière, avec des transformations de notre statut, qui se dessine. Même si elles n’ont rien de fondamental, il y a toujours des inquiétudes de la part de nos collègues quand on touche au statut général.»
Enfin, le Congrès se déroule à une période où les collectivités locales sont à la peine, dans un contexte de désengagement de l’Etat amorcé depuis plusieurs années : les communes doivent faire plus avec moins de ressources financières. A cet égard, l’Association des maires de France est particulièrement remontée contre le gouvernement.
«Cette situation est assez difficile pour les DGS qui sont aux manettes de la plupart des collectivités. Nous travaillons aux côtés des élus et sommes très réceptifs, très attentifs à tous ces changements et évolutions, et partageons avec les élus les inquiétudes sur le devenir de la décentralisation.»
Aussi le Congrès sera-t-il en prise avec une actualité chargée : l’évolution de la décentralisation, les changements dans les collectivités territoriales, la transformation de la profession et le devenir de ceux qui exercent les fonctions de DGS.
Un programme chargé
Le Congrès national des directeurs généraux des collectivités territoriales permet de dresser un point complet sur la profession et son évolution. Ainsi, après les les rapports moral et financier, les participants assisteront à une conférence sur le service public et les citoyens.
«C’est un sujet qui interpelle car les communes et les collectivités locales sont des services publics, et plus largement des services publics à la personne. Lorsque l’on a un service de cantine scolaire, un service d’aide aux personnes âgées, nous avons besoin de beaucoup de salariés. Il est ainsi bon de toujours s’interroger pour faire évoluer ce service public», développe Stéphane Pintre.
Démocratie participative, nouveaux outils numériques, intelligence artificielle au service de la collectivité, «toutes ces questions ont besoin d’être posées. Le service public a besoin d’être interrogé en permanence. Les citoyens en demandent toujours plus, mais les collectivités n‘ont pas un budget illimité…» Le président du Syndicat évoque par ailleurs la nécessité de s’interroger sur la qualité du service rendu à la population.
Mais le Congrès est également un moment de formation pour les cadres territoriaux : 14 ateliers leur seront proposés afin de parfaire leurs connaissances, mais aussi d’aborder de nouveaux sujets.
En termes de fréquentation, la manifestation rassemble généralement 10% des adhérents du Syndicat, soit environ 400 personnes. Elles devraient être un peu plus nombreuses à Arras avec des thématiques qui interpellent, mais aussi et surtout parce que, dans quelques mois, des échéances viendront renouveler les élus locaux et peut-être bouleverser le quotidien des cadres territoriaux.