Les créateurs d’entreprise dans le viseur des établissements bancaires

L’obtention d’un financement pour une création ou une reprise d’entreprise est souvent primordiale pour le porteur d’un projet. En cette période de difficultés économiques, il est enclin de s’interroger : est-il plus facile ou moins facile d’obtenir un prêt auprès des établissements bancaires ? Réponse unanime de leur part et de nombre d’observateurs : ce n’est pas plus difficile et “tout bon projet trouve solution”. A ce bémol près que les taux peuvent être plus difficiles à négocier, les garanties et cautions demandées plus importantes, les délais d’obtention un peu plus longs et qu’il serait plus aisé d’obtenir un prêt à long terme pour investir qu’un financement de trésorerie.
La condition première pour obtenir ce précieux sésame est bien sûr la qualité du projet, à équivalence avec la qualité du demandeur. Les établissements bancaires considèrent le plus souvent l’accompagnement du porteur comme un préalable, voire comme une condition sine qua non, dans une région qui, depuis l’adoption du plan régional à la création/transmission d’entreprise en 2001, devenu en 2003 “Je crée en Nord-Pas-de-Calais”, rattrape peu à peu son retard grâce à une dynamique volontariste en matière de création d’entreprise. Tous mettent en avant l’importance du triptyque porteur de projet, structure d’accompagnement et conseiller. Au-delà du problème de financement et de ses composantes mêmes (car qu’y a-t-il de plus identique à un crédit qu’un autre crédit), sans doute est-il intéressant de voir le positionnement des intervenants sur la place régionale. Rencontre avec trois d’entre eux.