Les communautés virtuelles en phase de supplanter les réseaux sociaux

Jamais sans ma communauté virtuelle ! Cela pourrait bien devenir le nouvel adage de l’écosystème des clubs et réseaux. Impossible aujourd’hui, ou presque, de passer à côté de la force des réseaux sociaux qui en à peine quelques années se sont tout simplement rendus indispensables. Aucune organisation, aucune structure aujourd’hui n’y échappe. Reste que ces réseaux sociaux ne rassemblent «que des audiences passives», comme l’assure un professionnel du secteur «où les personnes qui y sont présentes, ne sont en fait que de simples spectateurs tout en ayant l’impression d’être acteurs.» 

Et c’est sur ce point précis qu’est gentiment arriver sur la toile, la notion de communautés virtuelles. Ces espaces de rencontre, d’échange, de partage d’expérience, d’entraide, d’accompagnement ou encore de BtoB voir de BtoC ne cessent de se multiplier sur Internet. «Elles sont devenus un des moyens indéniables pour une organisation, et notamment des clubs d’entrepreneurs, de développer leur crédibilité, leur notoriété, leur visibilité et de tisser des liens avec leur environnement professionnel», explique le responsable d’une agence-média spécialisée dans la communication sur le web. «Une communauté virtuelle permet d’animer, de fidéliser et d’échanger dans la durée. À la différences des réseaux sociaux classiques, ces communautés online fédèrent des membres actifs. Ils sont réellement en interaction.»

Susciter des interactions

Mais qu’est-ce réellement une communauté virtuelle ? «On peut définir une communauté virtuelle comme un collectif d’individus qui se sont rassemblés autour de points communs. Ils se rassemblent sur une plateforme digitale permettant d’accueillir un groupe sans contraintes géographiques ou horaires.» L’écosystème des clubs et réseaux apparaît donc avoir tout à gagner avec cette nouvelle arme mis à la disposition. Aujourd’hui, les clubs et les réseaux d’entrepreneurs se doivent d’exister non pas seulement physiquement mais d’une façon continue et les outils digitaux peuvent le permettre. Reste à bien les maîtriser et ne pas se noyer dans une utilisation contre-productive (comme c’est trop souvent le cas sur certains sites de réseaux d’entrepreneurs : NDLR) 

«Ce que permet la communauté virtuelle. C’est avant tout un lieu d’information qui doit vivre et s’auto-entretenir. Il est nécessaire pour les créateurs de ce type d’outil de faciliter et surtout de susciter des interactions entre les membres. Il est indispensable de créer de véritable leviers d’information vers les membres. La communauté virtuelle doit rester active tout le temps. Elle doit être en perpétuel développement avec un contenu actualisé. En gros, il faut inciter les membres à revenir, à participer», explique un expert sur un site spécialisé. La recette miracle serait donc de permettre aux membres d’un réseau d’être pris en considération, d’avoir un réel sentiment d’appartenance et de voir ses spécificités individuelles prises en compte dans une démarche collective. Une démarche collective où la notion de valeurs communes se doit d’être savamment structurée.

«C’est un peu comme dans un réseau physique, la personne qui entre dans un réseau d’entrepreneurs s’attend à retrouver à travers ce réseau, les valeurs qu’il porte», explique un chercheur en entrepreneuriat de l’Université de Lorraine. «À l’inverse, les créateurs de la communauté virtuelle se doivent être également vigilants sur les membres qu’ils accueillent.» Il apparaît donc indispensable lors de la création d’une communauté virtuelle de bien définir, et surtout clairement, les objectifs de cette communauté. Cette question de positionnement s’avère cruciale pour la réussite ou non de cette communauté virtuelle. Un peu comme un réseau physique….