Les CCI de Normandie mobilisées pour la sobriété énergétique

Après une crise du Covid éprouvante pour les entreprises, c'est désormais la crise énergétique qui inquiète les acteurs économiques. Pour rappel, le gouvernement a fixé l'objectif d'une réduction de 10% de la consommation énergétique d'ici 2024. « Comme nous avons pu le faire durant la crise du Covid, les CCI de Normandie souhaitent jouer un rôle majeur en cette rentrée dans la mobilisation des entreprises pour la mise en œuvre d’actions de sobriété énergétique », a déclaré Gilles Treuil, président des CCI de Normandie. Ainsi, les chambres consulaires vont mettre en place plusieurs actions afin d'accompagner les 136 000 entreprises suivies par les chambres consulaires normandes. 

Ainsi, des actions de sensibilisation et d’accompagnement des entreprises en matière d’économie d’énergie seront mises en avant, en parallèle d'une campagne de communication pour engager massivement les entreprises dans cette démarche. Les CCI s'engage dans « la réalisation d’un benchmark international pour identifier les meilleures pratiques et actions afin de consolider notre plan d’actions ». Par ailleurs, le président des CCI normandes a rappelé la possibilité pour les entreprises de réaliser un "auto-diagnostic énergie", gratuit, sur le site internet de la chambre consulaire.

"La première région de l'énergie"

« Aujourd’hui, le prix de l’énergie peut être multiplié par 3, par 9 voire par 20. Ces augmentations engendrent des effets collatéraux qui peuvent être dramatiques : diminution de la production de matières premières, donc risque d’arrêt de production faute de moyens pour fabriquer, sans parler du frein des investissements et des recrutements pour compenser l’augmentation des factures », a détaillé Gilles Treuil. En plus du prix de l'énergie, les présidents des CCI n'ont pas manqué de rappelé la difficulté de recrutement des chefs d'entreprise. 

Cette conférence de presse était aussi l'occasion pour les représentants des chambres consulaires de rappeler l'importance de « rendre notre territoire attractif » et d'en appeler aux pouvoirs publics pour le développement de transports « efficients, pratiques et accessibles », comme la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ou encore le Contournement est de Rouen.  « La Normandie est la première région de l'énergie et doit le rester », a insisté Gilles Treuil, rappelant les projets dans le domaine de l'hydrogène, de la biomasse ou encore du nucléaire et de l'éolien, prévus dans les dix prochaines années et soutenus par les chambres consulaires.