Les Bourses encore sous pression pour finir la semaine
Les marchés terminent sous pression une semaine où les tensions géopolitiques prennent vendredi le relais des craintes sur les conséquences d'une inflation plus...
Les marchés terminent sous pression une semaine où les tensions géopolitiques prennent vendredi le relais des craintes sur les conséquences d'une inflation plus forte que prévu aux Etats-Unis.
En Europe, les indices ont entamé la journée pleins d'entrain mais une fois encore, la tendance en fin de séance était moins glorieuse: Paris ne montait plus que de 0,34% vers 13H45 GMT, Francfort de 0,44%.
Londres brillait davantage: seul grand indice européen en hausse sur la semaine, le FTSE 100 a frôlé son record absolu de points en début de séance, et gagnait encore 1,38%.
Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a progressé de 0,1% sur un mois en février, ce qui renforce l'espoir que le pays sorte de la récession.
A Wall Street, après un élan de soulagement jeudi avec des données de prix à la production en mars moins élevé que prévu, les indices sont repartis en baisse: le Dow Jones cédait 0,65%, le S&P 500 0,61%, le Nasdaq 0,66%.
La semaine a été marquée mercredi par des chiffres sur l'inflation plus élevée qu'attendu aux Etats-Unis, rendant moins probables des baisses de taux directeurs de la Banque centrale américaine (Fed).
Vendredi, les taux repartaient nettement à la baisse, ce qui peut être le signe de recherche de sécurité des investisseurs, en amont d'un week-end lourd en risques géopolitiques.
Les forces israéliennes ont mené vendredi de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, sur fond de craintes d'une riposte de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe contre le consulat iranien à Damas.
"Alors que la rhétorique entre les deux puissances adverses devient de plus en plus belliqueuse, l’attrait des actifs refuges s’intensifie", comme l'or, les emprunts des Etats ou encore le dollar, "les investisseurs se préparant à un conflit lourd de ramifications géopolitiques et économiques importantes", écrit Ricardo Evangelista, analyste d'ActivTrades.
Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans valait 4,51%, contre 4,59% la veille, mais cela n'effaçait pas la montée les jours précédents.
En Europe, les nets replis des taux allemands (de 2,46% à 2,33%) et français (de 2,96% à 2,84%) leur permettent d'effacer leur bond du milieu de semaine.
Les banques américains sans entrain
Du côté des actions, la banque américaine JPMorgan Chase a annoncé vendredi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu par le marché, mais s'est montrée prudente sur la suite en raison de l'inflation. L'action reculait de 3,74%.
Le premier gestionnaire d'actifs au monde BlackRock prenait 0,25%. Ses résultats ont montré qu'il a profité de la progression des marchés au premier trimestre. L'entreprise a atteint un record du montant d'actifs gérés et enregistre un bond de 36% de son bénéfice net.
Les résultats de la banque Citigroup ont été marqués par la hausse sensible des provisions sur crédits impayés, même si le chiffre d'affaires a un peu moins baissé qu'attendu par les analystes. L'action prenait 0,99%.
L'euro au plus bas depuis novembre
Le dollar grimpait face à l'euro vendredi, au plus haut depuis novembre. L'euro perdait 0,85% vers 13H30 GMT face au billet vert à 1,0634 dollar.
L'or a atteint un nouveau record vendredi, au-dessus des 2.400 dollars l'once, et s'échangeait encore à 2.397,20 dollars (+1,04%) vers 13H30 GMT.
Du côté du pétrole, les prix sont soutenus par le risque géopolitique, les investisseurs craignant des perturbations de l'approvisionnement mondial si le conflit entre Israël et le Hamas se propage aux pays voisins, en particulier l'Iran.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 2,18% à 91,70 dollars et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), 2,62%, à 87,25 dollars.
Le bitcoin cédait 0,50% à 70.155 dollars.
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