Les boulangeries et les boucheries menacées dans la région

Potentiellement, ce sont 550 boulangeries-pâtisseries artisanales et 270 boucheries de la région qui risquent de disparaître d’ici 2024, alerte Laurent Rigaud, président de la Chambre des Métiers et de l'artisanat.

(c)JackF
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La situation continue d'être alarmante pour l'artisanat. En cause ? La crise de l'énergie. Déjà en décembre 2022, la CMA Hauts-de-France de concert avec la CMA de l'Oise alertaient sur la situation des boulangers et des bouchers. Morgan Isaac, le présidant de la Chambre de l'Oise expliquait déjà l'impact de la crise énergétique pour les artisans : « Ce sont essentiellement les boulangers et les bouchers qui sont concernés Et puis quand bien même cette remise serait applicable à tous, une remise de 25% n'est pas suffisante au vu de l'augmentation énorme du prix de l'électricité. Il faut agir vite car les factures quadruples, voire pire. »

C'était en décembre 2022. En avril 2023, la situation n'a pas changé, comme le dévoile la CMA Hauts-de-France dans une enquête. « Aujourd’hui, la campagne d’appels menée met en évidence qu’il y a urgence à mettre en œuvre des solutions concrètes pour aider nos artisans à faire face à la crise énergétique et à combattre l’inflation qu’ils subissent également de plein fouet », plaide Laurent Rigaud. Et pour cause, selon les chiffres de l’enquête, plus de 15% des bouchers-charcutiers et 18% des boulangers-pâtissiers se sentent en danger quant à la pérennité de leur entreprise. Potentiellement, ce sont 550 boulangeries-pâtisseries artisanales et 270 boucheries dans notre région, qui risquent de disparaître d’ici 2024. 42% des artisans ont sollicité des aides de la part de l’État sachant que 15% des artisans sont concernés par une hausse significative du montant de leur facture énergétique.

« Des solutions existent et doivent être mises en débat, notamment la proposition des trois tiers, la renégociation sous conditions des « contrats toxiques » de l’énergie et la possibilité de donner les moyens aux artisans de l’alimentaire de créer à leur tour un véritable « panier anti inflation de proximité ». Je suis déterminé à porter ces idées et ces solutions pour qu’elles ne restent pas des mots, mais soient demain des actes », continue le président régional.