Les bâtisseurs immobiliers ou la proposition de la maison de demain
Depuis près de dix ans à Soissons, Les bâtisseurs immobiliers se veulent en pointe dans le domaine de la maison renouvelable. Pour y parvenir, ils s'en donnent les moyens.
À l’origine se retrouve un homme, Hervé Nolle. Cet architecte de formation pose ses premiers jalons dans le monde du travail dès les années 1980. Il étudie, propose, évolue mais certaines idées fourmillent en lui. Ce qu’il nomme lui-même « la maison du futur » l’intéresse, l’intrigue et l’attire jusqu’au point de prendre la décision en 2004 de créer sa société de construction. « Un architecte, à lui tout seul, ça ne vaut rien. Il a besoin de s’entourer des personnes compétentes dans leur domaine de prédilection ». Voilà ce qui a poussé Hervé Nolle à franchir le cap de la création de LBI.
L’autonomie énergétique en ligne de mire
L’homme de nature optimiste est aussi lucide. « Si l’on souhaite proposer le meilleur à nos clients, il faut se déplacer pour voir les produits et pour pouvoir les comparer. Par exemple, début décembre, j’ai assisté à un salon sur le photovoltaïque à Munich où j’ai pu voir ce qu’il se faisait de mieux dans le domaine », explique t-il. Hervé Nolle s’informe, recherche le meilleur système pour la maison autonome qu’il souhaite proposer. Son objectif est de créer une maison en capacité de se subvenir à elle même.
S’il avoue « être un peu en retard sur le tableau de marche », il a déjà des idées bien précises. « Je sais par exemple que je n’utiliserais pas de pile à combustible. ». En revanche, le principe du puits canadien a retenu toute son attention. Ce système passant sous terre réchauffe la maison en hiver tandis qu’en été, il y insuffle un air plus frais que les températures extérieures. En matière d’isolation, il sait également comment sera constitué cet habitat : « On modifie notre vision. Auparavant, le constructeur mettait le parpaing à l’extérieur et faisait l’isolation côté intérieur. On s’est aperçus qu’en inversant ce procédé, la maison serait plus performante en consommation énergétique. » Le projet est donc bien avancé, il est d’ailleurs presque ficelé, seuls des petits points de détails manquent.
Il y a fort à parier que durant le premier semestre 2015 la maison de demain sera sur le marché avec des atouts non négligeables. Le premier à pouvoir l’apporter et en parler c’est Hervé Nolle, lui-même. « Je suis mon propre client. Je teste chez moi avant de mettre sur le marché. Cela me permet de voir les erreurs, les imperfections et parfois les limites », explique t-il.
Testé, approuvé et rentabilisé
Les pensées bouillonnent dans la tête de l’architecte et dans celle-ci il n’a pas omis d’y inclure l’aspect financier. En cette période de crise, Hervé Nolle ne veut pas proposer aux Axonais une maison hors de prix. « Je souhaite proposer de l’habitat en bande, c’est à dire que les maisons sont groupées. Je souhaite la vendre à un prix qui sur 20 ans se rentabilise car pour que sa marche, il faut que l’investissement soit rentabilisé ». Des arguments qui peuvent faire mouche en ces temps difficiles.
Alexandre Barlot