Social

Les Astelles : 20 ans au service de l'insertion et du réemploi

L'association Les Astelles œuvre depuis plus de 20 ans en faveur de l'insertion professionnelle à travers l'activité économique et e réemploi sur les territoires d'Amiens et de Montdidier. Le travail de ses 180 salariés contribue ainsi à préserver l'environnement et à promouvoir une économie circulaire, plus responsable.

Sylvie Triquet, directrice des Astelles, a de nombreux projets pour développer le réemploi et faire davantage connaître la structure.
Sylvie Triquet, directrice des Astelles, a de nombreux projets pour développer le réemploi et faire davantage connaître la structure.

L'association Les Astelles est un vrai couteau suisse. Avec son entreprise et son chantier d'insertion, elle œuvre au quotidien pour aider les personnes les plus éloignées du marché du travail à retrouver un emploi et un peu de stabilité. 

« Nous avons une équipe dédiée à l'accompagnement pour suivre les personnes, très souvent bénéficiaires des minima sociaux, que nous accueillons. Pour certains il va être question de leur trouver une formation adéquate, pour d'autres il faudra aussi lever les freins à l'emploi, comme le manque de logement ou les difficultés de mobilité », explique Sylvie Triquet, directrice de la structure depuis bientôt deux ans. 

Afin de les aider à reprendre goût à l'emploi, Les Astelles leur propose de se former à des métiers aussi basiques qu'indispensables dans la vie d'un particulier, d'une entreprise, d'un bailleur ou d'une collectivités - tous clients de l'association - : propreté (nettoyage de locaux, de communs et de chantiers), collecte de cartons, vitrerie et façades, rénovation de bâtiments (peinture, sols, petit bricolage), espaces verts mais aussi recyclage et réemploi par la collecte de déchets.

Diminuer l'enfouissement

« Grâce à un partenariat avec Amiens Métropole, nous sommes présents dans les déchetteries pour faire un premier tri au moment du dépôt par les particuliers. Nous acceptons aussi les dons directement aux Astelles. Nous récupérons ainsi sept tonnes de déchets par mois. » Objectif : diminuer l'enfouissement. « C'est ça notre leitmotiv ! »

Les objets récupérés par Les Astelles sont ensuite pris en charge par les salariés qui leur font subir un petit lifting et les aident à retrouver une seconde jeunesse. « Dans nos ateliers de valorisation nous trions, nettoyons et réparons tous les objets que nous récupérons. Nous les vendons ensuite à petits prix dans notre recyclerie ouverte à tous », poursuit la directrice qui a également lancé une boutique en ligne. 

« Durant les confinements, nous avons dû nous adapter. C'est ainsi qu'est née La boutique des 3R, qui permet de faire ses achats directement en ligne avant de se les faire livrer ou de venir les récupérer en click and collect », se félicite Sophie Triquet.

Faire connaître la structure

Un support qui permet de toucher un public plus large et de s'adapter aux nouveaux modes de consommation de la clientèle qui recherche toujours plus de flexibilité. « À partir de septembre nous allons d'ailleurs ouvrir jusqu'à 18 heures le soir pour permettre au plus grand nombre de venir jusqu'à nous », sourit la directrice qui a également d'autres projets, comme celui de développer la réparation de vélos, le upcycling et le détournement d'objets pour pouvoir atteindre un taux de réemploi de 80% contre 65 à 70% aujourd'hui. 

Pour faire connaître davantage la structure et ses actions, Sophie Triquet envisage également de communiquer plus et d'organiser des expositions d'objets collectés en partenariat avec des artistes ou des lycéens d'Édouard Branly. Le projet d'une boutique éphémère est également en cours d'étude.